Bonne année 2016

Je présente à tous les lecteurs de mon blog, ainsi qu’à l’ensemble de mes patients une excellente année 2016, que celle ci vous apporte joie, bonheur et santé.

podologue 2016

Posturologie et course à pied

Vous avez sans doute entendu parler de « posturologie » dans votre entourage…terme très galvaudé. Quelques éclaircissements sur le sujet vous aideront à comprendre en quoi elle peut vous être utile.

Pour les docteurs Dupuis et Montoya, la posturologie se définit comme la « Fonction physiologique qui permet, par la mise en œuvre des différentes boucles de régulation, le maintien de la posture en dépit des diverses circonstances qui tendent à le perturber ».

La posture est définie par la position des différents segments corporels à un moment donné.

Plusieurs systèmes sensoriels sont impliqués dans la régulation de cette posture :

  •  appareil visuel (yeux)
  • appareil labyrinthique (oreille interne)
  • appareil cutané (principalement la sole plantaire car c’est elle qui est en contact avec le sol)
  • articulations
  • muscles
  • viscères

Tous ces systèmes sensoriels informent le cerveau à chaque instant et même anticipent la réponse qui va être donnée pour maintenir la stabilité dans toutes les situations. La posture est normalement adoptée de façon automatique et inconsciente. Si un ou plusieurs systèmes sensoriels est dysfonctionnel, une information erronée sera donnée aux muscles régulant la posture et il y aura une perturbation de l’équilibre.

Qui sont les praticiens posturologues ?

Il s’agit de professionnels de santé qui se sont formés à la posturologie clinique si possible dans plusieurs organismes (diplôme inter-universitaire, certaines formations privées) :

  • podologues
  • médecins (ostéopathe, ORL, ophtalmo, …) 

Leur examen est global et ils seront compétents pour vous orienter vers les bonnes disciplines si leur « entrée d’équilibre » est fonctionnelle.

Quand aller voir un praticien posturologue ?

Dans la pratique de la course à pied, c’est la chronicité de la gène ou de la douleur qui doit attirer votre attention. Il est évident qu’un traumatisme ne sera pas un motif de consultation en posturologie, en tous les cas pas dans l’urgence.

En revanche, si le traumatisme (ex : entorse de la cheville) se répète régulièrement, c’est que les capteurs donnent des messages d’erreur et donc perturbent son équilibre.

Les gênes ou douleurs peuvent être très variées mais seront toujours (j’insiste) récurrentes voire anciennes:

  • tendinopathies
  • douleurs articulaires (pied, genou, bassin, rachis) ou ligamentaires
  • névralgies de type sciatique, cruralgie (etc …)
  • vertiges, céphalées, …
  •  … et bien d’autres !

Le praticien posturologue se souciera avant tout d’une décompensation ou d’une dysfonction, ce qui est différent. Il doit donc ré-informer correctement « ses » capteurs par ses propres moyens.

Quelques exemples :

le podologue réalisera des orthèses plantaires avec des éléments de 1 à 3 mm de haut (parfois sur résine thermoformée), l’orthoptiste rééduquera les muscles oculo-moteurs, le chirurgien-dentiste ou orthodontiste réaliseront une gouttière ou autres techniques en bouche, les kinés pourront travailler sur beaucoup de capteurs en renforçant la proprioception, travail en double-tâche, etc, etc… Le médecin, en plus de sa thérapie, a un rôle de coordinateur.

Concrètement, avoir un problème de posture ne signifie pas avoir une épaule plus basse que l’autre, une jambe plus courte ou une vrille de bassin. Tous les gens sont « tordus » dans la nature et « l’homme de Vitruve » de Léonard de Vinci n’existe pas. Des sportifs de haut niveau évoluent avec des inégalités de longueur de membre de plus d’1cm sans avoir besoin de talonnette pour autant.

En conclusion, beaucoup de thérapies traitent « la sortie » du système (boucles de régulations/cerveau), la posturologie essaie, en plus, de traiter « l’entrée » ce qui est évidemment plus intéressant pour résoudre durablement le problème.

Vous pouvez me contacter ICI

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article original ICI

Conférence Biomécanique golf

Cette conférence s’organise chaque année en collaboration avec la Fédération Française de Golf. Elle vise à présenter les dernières évolutions en terme de recherche sur la biomécanique du Golf. L’édition 2014 a rencontré un grand succès avec plus de 170 inscrits (70% d’enseignants du Golf et 30% de cliniciens [médecins, kinés, podologues, ostéopathes]).

L’édition 2015 était organisée pour la première fois sur 2 jours avec des ateliers pratiques proposés lors de la deuxième journée permettant au plus grand nombre de se familiariser avec des outils plus dédiés au monde de la recherche comme les salles d’analyse du mouvement, les plateformes de forces, les analyses biomécaniques personnalisées, les analyses éléments-fins, etc…

Cette nouvelle édition a regroupée quasiment 200 participants.

J’ai trouvé toutes les conférences très intéressantes, la qualité des intervenants était supérieure à mes attentes.

Beaucoup de personnes sont venues me poser des questions sur le rôle du podologue dans la prise en charge du golfeur.

Pour me contacter: ICI

Voici quelques photos:

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Introduction à la podologie du sport chez le coureur

La podologie du sport c’est l’étude du pied du sportif. Elle s’étend de la prévention à la prise en charge appropriée des pathologies liées à la pratique sportive. Elle peut concerner les membres inférieurs, le bassin ou le rachis. La connaissance des contraintes du coureur est élémentaire mais l’étude de la posture l’est tout autant.

Pourquoi ?

 Le pied va être le maillon entre le corps et le sol. Rappelons que la course multiplie par 3 à 6 le poids du corps  selon que la foulée est bondissante ou rasante (2 fois pour la marche et 7 à 13 fois pour le saut).C’est par lui que démarre la force de réaction du sol et par lui que se termine celle du poids du corps. Il est une des 3 entrées d’équilibre (avec l’oreille interne et la vue). La mécanique du pied est complexe car il est composé de dizaines d’articulations.

Si la base n’est pas bonne, c’est l’histoire de la pile d’assiettes …

Traitement proposé par le podologue :

La thérapie passe par le port d’orthèses plantaires thermoformées ou non (travail du podologue) et peut être complétée par un soin de pédicurie si le coureur souffre d’affection cutanée et/ou unguéale (travail du pédicure).

Que ce soit clair : le podologue ne réalise pas des semelles de confort telles que les semelles moulées que vous pouvez trouver dans certains magasins de sport mais il vous fabrique des orthèses plantaires sur mesure et adaptées à votre posture précise. Des matériaux techniques sont utilisés en revanche de la même manière pour optimiser la foulée.

L’examen podologique :

Quand ?

Vous pouvez consulter un podologue du sport si vous souffrez d’une pathologie des membres inférieurs, du bassin ou du rachis, liée à votre pratique sportive et que la source de chaussures inadéquates ou trop anciennes a été écartée.

Vous pouvez également le consulter si votre usure de chaussures est exagérée ou asymétrique.

Enfin, le bilan podologique est intéressant en cas d’augmentation de votre dose d’entrainement, l’indication est alors préventive.

Quand les coureurs pratiquent depuis des années et qu’ils sont asymptomatiques (sans douleur) il faut bien souvent s’abstenir de changer les appuis. Mieux vaut faire travailler son pied le plus naturellement possible.

Comment ?

Un examen clinique dure environ ¾ d’heure. Il consiste à observer votre statique et votre dynamique à l’aide d’outils informatiques et vidéo. Le podologue vérifie également vos amplitudes articulaires afin qu’une perte de mobilité n’entrave pas le traitement. Des tests posturologiques pourront compléter finement l’examen pour tester les stimulations ou éléments que l’on ajoutera sur vos semelles.

L’examen podologique doit être minutieux. Il englobe aussi bien l’aspect biomécanique et morpho-statique que l’aspect global postural : un bon podologue vous examine des pieds à la tête même s’il ne vous traitera que par les pieds !

Le soin, en cas d’affection cutanée ou unguéale, sera nécessaire pour abraser les hyperkératoses (callosités), ôter les kératomes ( cors) sièges d’épines irritatives d’appui plantaire , couper correctement les ongles avant une course longue . Le professionnel vous expliquera comment préparer vos pieds  en fonction du type de course.

 Quelques mots sur les chaussures :

Les chaussures sont aujourd’hui très techniques et vous assure du confort nécessaire à la course. Le choix des chaussures est donc le b.a.ba. En ce qui concerne les axes pronateurssupinateursuniversels, les drops, types de semelles, un bon conseiller de magasin de chaussures de running/trail doit savoir vous orienter.

Il est  préférable d’acheter ses premières paires en magasin spécialisé. Les achats sur internet ne doivent être effectués que sur des modèles déjà portés. Attention, il n’est pas rare de voir des coureurs pronateur d’un pied et supinateur de l’autre : le corps est asymétrique !

Dans la vie d’un coureur, le passage chez le podologue du sport est primordial. L’examen ne débouche pas forcément sur des semelles mais sera très intéressant pour mieux connaitre vos appuis et en déduire le type de chaussures à utiliser.





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Article original : ICI

 

Semelles ou talonnette, quel intérêt dans la pratique sportive?

Mal aux orteils, aux talons, au niveau de la hanche… Et si la solution de ces tracas passait par le port de semelles « extraordinaires » ?

Semelles : quelle utilité ?

Les semelles vont aider à soulager la pathologie diagnostiquée et rétablir la morphologie du pied et/ou une faiblesse d’appui par différents moyens, en dispersant mieux les pressions ou en réajustant l’axe du pied. Elles seront réalisées sur mesure, suite à un examen précis de la posture globale du corps.

Zoom sur les talonnettes

Les talonnettes peuvent être une solution pour les athlètes souhaitant apporter une protection supplémentaire à l’impact du talon au sol lorsqu’ils courent sur le macadam.
Moins onéreuses que les semelles, elles peuvent rarement suffire pour soulager les tendinites du tendon d’Achille ou les aponévrosites plantaires. Placées sous la semelle d’origine, elles apportent davantage de confort mais ne renforcent pas la stabilité du pied. Il y a donc un risque à porter des talonnettes trop molles, qui pourront, certes, augmenter la sensation d’amorti à la marche, mais qui, dans le sport, risquent d’augmenter les instabilités de pied, conduisant à des entorses par exemple.
En conclusion, en cas de pratique sportive régulière, il est préférable de se diriger vers un podologue qui pourra, par le biais de bilans précis, déterminer la nécessité ou non du port de semelles.
Les talonnettes peuvent trouver leur place également dans la chaîne du traitement des douleurs, utilisées à bon escient, en phase de douleurs importantes et en attendant par exemple une consultation chez un spécialiste. On pourra retrouver leur port en recherche de prévention de pathologie.

Quelques exemples d’objectifs de traitement podologique

Lors d’une aponévrosite. Les semelles vont soutenir la voûte plantaire pour éviter que le pied s’affaisse à l’impact au sol. L’objectif du Podologue sera de quantifier la hauteur théorique et fonctionnelle idéale afin de ne pas positionner le pied en hyper correction, mais suffisamment pour limiter le mouvement pathologique.

Lors d’une tendinite du tendon d’Achille. Des talonnettes à l’arrière du pied pourront surélever le talon afin de détendre le tendon endolori. Le simple port de talonnettes suffit rarement dans ce cas de pathologie car d’autres éléments de posture de pied risquent de venir fragiliser également le tendon d’Achille. Comme par exemple un valgus de pied (pied qui « tombe » vers l’intérieur).

Lors du syndrome de l’essuie-glace (friction de la bandelette ilio tibiale sur le bord externe du genou). Les semelles corrigeront l’axe de la jambe pour éviter que le tendon ne vienne frotter contre l’os du genou. Des étirements devront également être réalisés.

Lors de tendinite rotulienne (on peut retrouver une déviation du genou qui tire sur le tendon rotulien). Si celui-ci est lié à un excès de valgus (pied qui rentre vers l’intérieur), l’utilisation d’une semelle va compenser la déviation intérieure de la cheville.

En cas de syndrome rotulien (contact entre la rotule et le condyle externe du genou), les semelles pourront également aider à ré-axer le genou à la flexion afin de limiter les contacts entre les deux os.

Lors d’une talalgie. Les semelles vont avoir différents objectifs, dont un majeur restera la répartition précise des ondes de choc lors du contact talon/sol. Un des axes principal de travail va être la recherche de la zone à protéger, que cette talalgie soit due à une inflammation des tissus graisseux du talon, ou soit provoquée par une lésion osseuse.

Certains termes peuvent être utilisés pour décrire une semelle à visée sportive : thermoformée (moulée au pied), légère, résistante à la transpiration, anallergique, mais surtout sur mesure et adaptée à la pratique spécifique du sport (en adéquation avec les contraintes spécifiques de chaque discipline).

En collaboration avec Thibault Lamy, Podologue Diplômé d’Etat, titulaire du Certificat de Podologie Médicale et Sportive.

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