Faire du sport lorsqu’il fait froid : quid des impacts sur la santé ?

Faire du sport lorsqu’il fait froid : quid des impacts sur la santé ?

Courir par temps froid peut-il avoir un impact sur notre santé ?

Les explications de Jacques Pruvost, médecin du sport.

L’hiver est arrivé avec son cortège de questions habituelles concernant les bénéfices et les risques des activités physiques et sportives lorsqu’il fait froid. Si les sportifs s’adaptent à la période hivernale et ont le plus souvent de très bons souvenirs de leur activité préférée pendant les mois d’hiver, les médecins restent très prudents sur leurs conseils lorsqu’on les questionne sur le sport en hiver. Quelles sont les raisons qui poussent les cardiologues du sport à craindre l’hiver et à recommander de ne pas faire d’exercice lorsque la température est inférieure à -5°C ? Quels sont les risques à s’entraîner si la température est négative, que le froid soit réel ou ressenti ?

Froid et risques cardio-vasculaires

Le froid entraîne une vasoconstriction des artères, c’est-à-dire une diminution du calibre des vaisseaux sanguins. Ceci entraine une baisse du flux sanguin, et donc du transport de l’oxygène, vers différents organes essentiels comme le cœur ou le cerveau. Cette diminution parfois importante de la circulation et de l’oxygénation du muscle cardiaque peut entraîner des incidents graves comme l’angine de poitrine ou bien des accidents coronaires aigus comme l’infarctus du myocarde.
Bien évidemment, ces accidents surviennent très rarement chez des sportifs jeunes mais plutôt chez des sportifs de plus de 40 ans chez qui les facteurs de risque associent l’âge, le sexe masculin et des facteurs de risque cardio-vasculaires comme le diabète, l’hypercholestérolémie ou le tabagisme actif. Ces sportifs ignoraient avoir des problèmes vasculaires. C’est le froid associé à l’exercice le plus souvent à des intensités élevées qui agit comme un révélateur d’anomalies qui se seraient sans doute déclenchées quelques mois ou quelques années plus tard à des températures plus clémentes.

Froid et asthme

Nos artères ne sont pas les seules à redouter le froid, les bronches sont elles aussi très sensibles à la baisse des températures. Le froid entraîne une irritation de la muqueuse bronchique et un spasme des petits muscles qui déterminent le calibre des bronches. De ce fait, les asthmatiques sont très sensibles au froid et peuvent déclencher des crises lorsqu’ils pratiquent du sport, et notamment des sports d’endurance, pendant les mois d’hiver.
Rappelons que l’asthme est une pathologie fréquente en France puisque les statistiques montrent qu’environ 10% des enfants scolarisés et 6% des adultes présentent soit une véritable maladie asthmatique, soit des signes respiratoires pouvant être considérés comme précurseurs ou équivalents d’asthme.

Dans certaines conditions de durée, d’intensité et de type de pratique sportive (natation, triathlon, ski de fond, courses d’endurance), une inflammation chronique des voies aériennes peut survenir et déclencher un asthme induit par l’exercice chez des sportifs qui n’avaient jamais jusqu’alors fait d’asthme allergique. Le froid est alors un élément déclenchant majeur de crises d’asthme à l’exercice.

Froid et pollution   

En cette fin d’année 2013, les médias ont largement diffusé les informations alarmantes sur l’élévation de la pollution atmosphérique. Pollution habituelle mais que le froid a aggravée notamment au centre et autour des grandes agglomérations. Les « particules fines » en suspension dans l’air sont très irritantes pour les bronches et peuvent de ce fait déclencher ou révéler les maladies respiratoires mais aussi les maladies cardio-vasculaires. Ce mécanisme est plus souvent mis en alerte l’été lors des grosses chaleurs. Il faut savoir aussi le redouter lors des périodes hivernales.

Froid, pathologies tendineuses et musculaires

Le protocole connu internationalement sous le vocable GREC (glace, repos, élévation, contention) est recommandé par tous les médecins du sport. Il rappelle que le froid est au premier plan des thérapeutiques utilisées pour soigner les pathologies traumatiques ou micro-traumatiques du sportif. Puisque le froid est un excellent moyen de les traiter et de les prévenir, un raccourci logique serait de penser que les blessures du sportif sont moins fréquentes l’hiver. Pas si simple…Une étude américaine a démontré que les tendinopathies chez les coureurs à pied étaient deux fois plus fréquentes l’hiver que l’été !

L’objectif de cet article n’est absolument pas de faire peur aux sportifs en leur brossant un tableau très noir des risques des activités physiques et sportives en hiver.
Dans les régions du nord et de l’est de la France, ainsi que dans les régions de haute ou bien de moyenne montagne, les sportifs se régalent à pratiquer leurs activités préférées dans des conditions hivernales parfois difficiles. Ils s’adaptent en élaborant un échauffement plus long, en utilisant des équipements adaptés (finis les vêtements en coton qui gardent la sueur glacée en bas du dos…), en modulant durée et intensité de l’exercice.

Voici cependant quelques recommandations précises pour les hommes de plus de 40 ans et femmes de plus de 45 ans :

  • Si vous n’avez pas encore réalisé d’épreuve d’effort chez un cardiologue, c’est le bon moment. A fortiori si vous avez été un fumeur actif pendant plus de dix ans.
  • Si vous ressentez des symptômes inhabituels à l’exercice comme un essoufflement, des palpitations ou des douleurs dans la poitrine, ne forcez surtout pas votre allure, arrêtez-vous et parlez-en rapidement à votre médecin.

Vous souhaitez plus de renseignements, ou vous avez des questions : CONTACT

Lien original : ICI

SPORTIFS: il est essentiel de consulter régulièrement un PODOLOGUE DU SPORT : pourquoi ?

SPORTIFS: il est essentiel de consulter régulièrement un PODOLOGUE DU SPORT : pourquoi ?

La médecine du sport est complexe; Il faut avant  tout mener des réflexions sur la PREVENTION des lésions. Le travail d’équipe est ESSENTIEL: le médecin traitant, le médecin du sport, des conseils en nutrition, un kiné du sport, un ostéopathe aguerri dans ses techniques, et le PODOLOGUE DU SPORT; bien sûr la relation entre le sportif et son entraîneur doit rester au centre de la préparation et du suivi du sportif.

Voici un résumé de ce que peut apporter un suivi régulier auprès d’un PODOLOGUE DU SPORT, dont je conseille l’avis à TOUS les sportifs, même un sportif d’âge mûr, et quelque soit le niveau sportif.

Mon expérience de terrain m’amène à AFFIRMER que de (trop) nombreuses lésions sont en relation directe avec un problème de pieds.

Je conseille aussi la lecture sur ce site d’un article sur les ampoules: http://www.medecinedusportconseils.com/2010/04/29/les-ampoules-des-pieds-comment-les-eviter-comment-les-soigner/

Ce problème de pieds peut être « statique » (au repos) ou « dynamique » (à l’effort) car bien évidemment à l’effort la gestuelle du pied, de la cheville, du genou, du bassin, du rachis, des épaules met en mouvement la « posture » du corps dans son entier (chaînes musculaires et ligamentaires, etc., je ne détaille pas)

Donc bien évidemment le bilan podologique ne peut se concevoir QU’A L’EFFORT (c’est comme si on faisait passer un test d’effort à un sportif assis sur une chaise : ça ne sert à rien, c’est une évidence)

Les podologues DU  SPORT sont équipés de matériel qui analyse la dynamique du pied, des jambes PENDANT L’EFFORT (plateaux de marche, home traîneur et le cycliste vient avec SON vélo)

Il ne s’agit pas de remettre en cause la compétence des Podologues qui n’ont pas la qualification de podologue du sport. Mais le sportif ne limite pas son activité à la station debout : il marche, il court, il roule, il saute !!!!

Combien de fois un problème de genou chez un sportif est en relation DIRECTE avec une inégalité de longueur des membres inférieurs ou un trouble statique OU dynamique de pieds, c’est du QUOTIDIEN pour le médecin du sport.

Les raisons qui me semblent relever d’une consultation chez un PODOLOGUE du sport me semblent nombreuses si bien que j’irais jusqu’à dire que tout sportif qui se sert de ses pieds doit consulter une fois par an un Podologue du sport ; essayons de lister les indications :

Sportif en surpoids qui par exemple affaisse ses voutes plantaires.

Trouble rhumatologiques chez un sportif d’âge mûr, arthrose, etc.

TOUTE pathologie et toute gêne ou douleur ressentie au niveau des pieds, chevilles, genoux, bassin, dos, jusqu’au rachis cervical.

Conseils pour le choix des chaussures, adaptées à la morphologie du pied et à la dynamique (« supinateur » c’est à dire semelles usées à l’extérieur, « pronateur » c’est à dire semelles usées à l’intérieur, ou « universel »)

Prévention et soins des mycoses, verrues, ongles incarnés, zones d’hyperkératose, onychomycoses (« champignons » au niveau des ongles), prévention et conseils pour les hématomes sous les ongles, zones exposées au risque d’ampoules, soins des ampoules, prévention et soins chez le sportif diabétique, etc. etc.

La conception éventuelle de semelles orthopédiques adaptées à chaque sportif : amélioration de l’amorti, correction d’un trouble statique ou dynamique pour participer au traitement d’une tendinopathie, d’un syndrome rotulien, d’un problème de dos, d’une inégalité de longueur des membres inférieurs, etc. etc. etc. PAR EXEMPLE UNE TENDINITE d’Achille, du pied, d’une cheville, d’un genou, d’une hanche NE SE SOIGNE PAS A COUPS D’ANTI-INFLAMMATOIRES SANS AVOIR RECHERCHE TOUTES LES CAUSES POSSIBLES, et le bilan podologique statique ET dynamique doit faire partie du BILAN GLOBAL : AVANT  TOUT on soigne la CAUSE de la tendinite

Conseils d’hygiène du pied : comment laver les pieds, les essuyer, les sécher, les masser, etc. etc.

Accompagnement thérapeutique dans les suites d’une entorse, d’une chirurgie.

Les conseils de « préparation » avant  un objectif sportif : choix des chaussures, des chaussettes, tannage préventif, prévention par rapport au sable, à la chaleur ou au froid, etc. etc.

Conseils et prise en charge d’une insuffisance veineuse des membres inférieurs.

J’ai probablement oublié d’autres indications, mais il est parfois exaspérant de constater que de trop nombreux soucis chez le sportif auraient pu être  évités si une consultation chez un Podologue du sport avait été prescrite.

Certains sportifs objecteront que le prix d’une consultation et de la confection de semelles thermoformées cela représente un coût financier certain…. oui je suis d’accord ; mais …. combien coûte une bonne paire de chaussures de sport, combien coûte le dernier gadget à la mode (je ne citerais que le « fameux » bracelet…) Le plus souvent cette consultation et la confection de semelles n’est pas plus chère que chez un Podologue qui n’est pas spécialisé en podologie du sport et de façon constante le sportif sera surpris de la durée de la consultation (plus d’une demi-heure)

J’insiste régulièrement sur la notion que c’est surtout pendant l’intersaison qu’il faut consulter le Podologue (tout comme l’ophtalmo, le dermato, le dentiste, etc)

J’ajouterai enfin que très souvent le Podologue du sport pratique lui-même en loisir ou en compétition une activité sportive; il est alors facile pour un sportif de s’orienter plutôt vers un Podologue qui fait du vélo, ou du triathlon, ou de la course à pied, ou encore du tennis, etc.  Les soins n’en seront que plus adaptés.

Vous aurez bien compris que l’objectif de cet article est de justifier l’intérêt de cette consultation (à prescrire par votre médecin) à titre préventif et thérapeutique chez la plupart des sportifs.

L’article original se trouve : ICI

5 août 2010 par Jean Jacques Menuet

photo 4 uNZV7jBbOptgunERTK0b0KanI7DSYvWVeJdH3BJP7to,dLLgXtWxD3m91o6r3ew7OTF8HNSSt2MSPjZEEdN1bzw pathologie genou en vélo _DSC5314

Semelles Orthopédiques – Conseil et entretien

DESCRIPTION 

L’orthèse plantaire est un appareillage adapté sur mesures à chaque patient en fonction de la pathologie, réalisé par paire, en différents matériaux, amovible, qui est placée dans une chaussure de série.

L’orthèse plantaire est mise en place dans la chaussure du patient par le podologue qui vérifie qu’elle est bien adaptée à la chaussure et au pied du patient.

CONSEILS D’UTILISATION

Au cours des premières journées, il se peut que vous ressentiez une sorte de gène mais cet inconfort ne peut en aucun cas devenir douloureux.

Une à deux semaines peuvent être nécessaires pour une bonne accoutumance au port des orthèses fonctionnelles, c’est pourquoi, nous vous conseillons la période d’adaptation suivante :

Durant les 4 premiers jours, ne portez les semelles que 4 heures et pour les 10 jours suivants, durant toute la journée. Cependant, nous vous demandons de ne pas vous adonner à un sport avec vos semelles durant les quinze premiers jours afin de permettre aux muscles et aux structures du pied de bien se réadapter à une mobilité plus adéquate.

Après cette période, il est primordial de les porter de façon régulière en particulier pour pratiquer vos sports. Il faudra compter un mois pour obtenir une nette amélioration dans le cas des pathologies chroniques. Suivant l’évolution, on peut toujours modifier les corrections.

Les semelles peuvent être portées dans la plupart des chaussures suffisamment larges si le talon est inférieur à 4 cm. Dans les chaussures de ville, il existe parfois un soutien de confort en mousse, n’hésitez pas à l’ôter. Les semelles se portent aisément dans les chaussures de sport après avoir retiré la semelle de propreté. Ne pas porter d’orthèses plantaires avec des chaussures non lacées sous peine d’inefficacité.

Dans les activités de maison, continuer à porter les orthèses dans  des chaussures d’intérieur.

Tout compromis dans la qualité des chaussures diminuera l’efficacité de vos orthèses: sachez vous faire conseiller utilement.

CONSEILS D’ENTRETIEN

Les semelles peuvent être lavées à l’eau et au savon car elles ne craignent pas l’humidité. Ne les approchez jamais d’une source de chaleur, ça les endommagerait (radiateur, lave linge, sèche linge…)

Il est conseillé de les sortir tous les soirs des chaussures pour permettre aux orthèses de sécher, surtout chez l’enfant (port de baskets) dans le cas d’hypersudation, et contribuer ainsi la non apparition de mycoses

RENOUVELLEMENT

Les orthèses plantaires sont renouvelables, dans le cadre du remboursement :

  • une fois par an pour les adultes
  • deux fois par an pour les enfants jusqu’à 15 ans inclus, excepté pour les détériorations accidentelles, ou celles liées à une variation physiologique ou pathologique ou aux conditions particulières liées à un exercice professionnel.