Les tests du genou

Les tests du genou

Les tests de genou s’effectue évidemment de manière bilatérale et comparativement.

  • Test Flessum/Recurvatum :

Tout d’abord commencez les tests manuels par simplement la flexion et l’extension.

  • Signe de Smilie :

Patient couché en décubitus dorsal, genou fléchi entre 0 et 30°. L’examinateur pousse fortement la rotule en dehors. Le test est positif si le patient arrête l’examinateur car il appréhende la luxation. La pression interne amène la rotule en dehors et la luxe de la gorge trochléenne entraînant l’appréhension du patient et non pas seulement une douleur

  • Test de Slocum :

Patient en décubitus latéral du côté opposé au genou examiné. L’examinateur se place derrière le patient, la main inférieure empaume l’extrémité supérieure de la jambe, la main supérieure empaume l’extrémité inférieure de la cuisse. Il exerce alors une force en valgus. Le test est positif si un ressaut se fait sentir (légère subluxation du plateau tibial externe). Cela traduit une forte suspicion de rupture de ligament croisé antérieur.

  • Manoeuvre de Lachman :

Patient en décubitus dorsal, genou en légère flexion, déverrouillé à 20°. Le patient doit être détendu totalement. L’examinateur empaume le tibia, le pouce étant placé sur la Tubérosité Tibiale Antérieure. L’autre main placée à l’extrémité inférieure de la cuisse. La main tibiale imprime subitement une translation tibiale antérieure (mouvement de tiroir antérieur). La positivité du test est traduite par une avancée anormale du tibia avec sensation « d’arrêt mou » et permet de suspecter une rupture du LCA.

  • Test du tiroir antérieur :

Patient en décubitus dorsal, avec le genou fléchi entre 60 et 80°. Le pied du patient est bloqué par l’examinateur qui est assis sur celui-ci. Il prend ensuite l’extrémité supérieure de la jambe par les deux mains et imprime une translation antérieure. La présence d’un tiroir antérieur permet de suspecter une rupture du LCA.

  • Test de Godfrey :

Patient en décubitus dorsal, cuisse et genoux fléchis à 90°, jambes horizontales. Les talons du patient sont soutenus par l’examinateur de telle sorte que les jambes sont parallèles à la table. Le test est positif lorsqu’on voit une chute en arrière de l’extrémité supérieure du tibia du côté lésé. Cela permet de mettre en évidence le tiroir postérieur.

  • Choc rotulien/Signe du glaçon :

Patient en décubitus dorsal, le genou en extension. L’examinateur dispose ses mains de part et d’autre de la rotule et exerce sur celle-ci une pression avec l’index. Elle va tout d’abord s’enfoncer dans le liquide puis lorsqu’on lâche la pression, la rotule remonte, comme le ferait un glaçon. Ceci traduit la présence d’un épanchement intra-articulaire.

  • Grinding test/test d’Apley :

Patient en décubitus ventral avec le genou fléchi à 90°. L’examinateur empoigne le pied et exerce une pression dans l’axe, imprimant une rotation du pied. Le test est positif lorsque le patient ressent une douleur localisée au niveau de l’interligne exploré interne ou externe. Il s’agit d’une forte suspicion de rupture méniscale.

  1. Manoeuvre de Mac Murray :

Patient allongé en décubitus dorsal. L’examinateur prend d’une main la cheville et place l’index de l’autre main sur l’interligne médiale et latérale du genou douloureux. Il fait alors pivoter la jambe en rotation interne (pour le ménisque externe) et en rotation externe (pour le ménisque interne). L’examen est positif si les douleurs sont réveillées.

  • Signe du rabot :

Patient en décubitus dorsal, membres inférieurs totalement relâchés. L’examinateur exprime au niveau du genou un va-et-vient au niveau de la rotule pour le raboter. Le test est positif si des douleurs apparaissent (fortes généralement) et cela peut signifier une lésion cartilagineuse ou simplement de l’arthrose.

  • Signe de Zohlen :

Patient en décubitus dorsal, genou en extension. L’examinateur baisse la rotule à partir de son bord supérieur et demande ensuite au patient de contracter son quadriceps. Test généralement douloureux et peu significatif.

  • Cri méniscal de Oudart :

Patient en décubitus dorsal, genou fléchi. L’examinateur positionne son doigt de manière forte sur interligne fémoro-tibial interne. Il demande alors au patient une extension de genou. Le test est positif au moment où le ménisque lésé mis en tension provoque une vive douleur, que l’on appelle le cri méniscal.

  • Test de laxité ligamentaire:

Patient en décubitus dorsal, complètement relâché. L’examinateur empaume le talon d’une main et l’autre main fait contre appui sur la face latérale du genou. Un mouvement de valgus assez sec est alors imprimé, puis relâché. La laxité interne se traduit par un baillement interne. Le baillement externe est physiologique. Son caractère asymétrique est pathologique.

  • Test de Noble :

Patient en décubitus dorsal. L’examinateur exerce une pression digitale au niveau du sommet du condyle externe, 2 à 3 cm au-dessus de l’interligne articulaire lorsque le genou est fléchi à 90° : l’examinateur effectue alors une extension passive du genou. Le test est positif lorsqu’une douleur vive apparaît à 30°.

Ce test est exercé en cas de suspicion de syndrome de la bandelette ilio-tibiale (syndrome de l’essuie-glace).

lien de l’article : ICI

Un ligament du genou oublié pendant 134 ans

Deux chirurgiens orthopédiques viennent de redécouvrir un ligament du genou, appelé “ligament antéro-latéral” (LAL) qui avait déjà été évoqué une seule fois, en 1879, par un médecin français, Paul Segond, rapporte Sciences et Avenir.

Au 19e siècle déjà, Paul Segond faisait l’hypothèse de l’existence d’un ligament supplémentaire dans le genou correspondant à l’arrachement d’un fragment osseux au niveau de l’extrémité supérieure et latérale du tibia. Elle est généralement secondaire à un traumatisme indirect du genou et témoigne quasi-systématiquement d’une autre lésion : la rupture du ligament croisé antérieur (LCA). Dans un article, le médecin décrivait alors sa découverte comme “une bande fibreuse, nacrée et résistante”.

Un ligament intimement lié aux ligaments croisés antérieurs

134 ans plus tard, c’est précisément ce LAL qu’ont pu trouver les deux chirurgiens orthopédiques du CHU de Leuven (Belgique), dans presque tous les cas (97%) des 40 genoux de cadavres humains qu’ils ont disséqués, rapporte leur étude publiée dans le Journal of Anatomy.

Au départ de leur recherche, ils souhaitaient comprendre le mécanisme expliquant la persistance de blessures ou d’instabilité rotatoire du genou malgré une réparation chirurgicale réussie après rupture du ligament croisé antérieur (LCA), explique Sciences et Avenir. L’origine du LAL se situe sur une proéminence latérale du condyle fémoral, soit, en français, l’extrémité inférieure du fémur. Sa terminaison se trouve sur l’extrémité supérieure du tibia, en avant, ainsi que le montre ce schéma :

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Des recherches pour corriger les blessures de ce nouveau ligament:

L’opération des ligaments croisés antérieurs, lorsqu’ils se rompent après une sollicitation trop intense des articulations, est courante chez les sportifs qui pratiquent à haut niveau. Les opérations réparatrices sont généralement efficaces, mais il arrive fréquemment que le genou lâche de nouveau durant une activité.

La découverte des docteurs Steven Claes et Johan Bellemans prouve ainsi le rôle-clef du LAL dans la stabilité de l’articulation du genou et son lien avec les ligaments croisés antérieurs : lorsqu’ils encaissent un choc, le LAL est forcément touché en même temps, mais lui ne se répare pas. C’est la raison pour laquelle les deux chirurgiens orthopédiques travaillent désormais à une opération pour corriger les blessures sur ce ligament.

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