Périostite Tibiale

C’est l’inflammation du périoste, membrane entourant l’os. Elle est fréquente dans les activités d’endurance.

CF: fiche explicative ci dessous

periostite tibiale

Introduction à la podologie du sport chez le coureur

La podologie du sport c’est l’étude du pied du sportif. Elle s’étend de la prévention à la prise en charge appropriée des pathologies liées à la pratique sportive. Elle peut concerner les membres inférieurs, le bassin ou le rachis. La connaissance des contraintes du coureur est élémentaire mais l’étude de la posture l’est tout autant.

Pourquoi ?

 Le pied va être le maillon entre le corps et le sol. Rappelons que la course multiplie par 3 à 6 le poids du corps  selon que la foulée est bondissante ou rasante (2 fois pour la marche et 7 à 13 fois pour le saut).C’est par lui que démarre la force de réaction du sol et par lui que se termine celle du poids du corps. Il est une des 3 entrées d’équilibre (avec l’oreille interne et la vue). La mécanique du pied est complexe car il est composé de dizaines d’articulations.

Si la base n’est pas bonne, c’est l’histoire de la pile d’assiettes …

Traitement proposé par le podologue :

La thérapie passe par le port d’orthèses plantaires thermoformées ou non (travail du podologue) et peut être complétée par un soin de pédicurie si le coureur souffre d’affection cutanée et/ou unguéale (travail du pédicure).

Que ce soit clair : le podologue ne réalise pas des semelles de confort telles que les semelles moulées que vous pouvez trouver dans certains magasins de sport mais il vous fabrique des orthèses plantaires sur mesure et adaptées à votre posture précise. Des matériaux techniques sont utilisés en revanche de la même manière pour optimiser la foulée.

L’examen podologique :

Quand ?

Vous pouvez consulter un podologue du sport si vous souffrez d’une pathologie des membres inférieurs, du bassin ou du rachis, liée à votre pratique sportive et que la source de chaussures inadéquates ou trop anciennes a été écartée.

Vous pouvez également le consulter si votre usure de chaussures est exagérée ou asymétrique.

Enfin, le bilan podologique est intéressant en cas d’augmentation de votre dose d’entrainement, l’indication est alors préventive.

Quand les coureurs pratiquent depuis des années et qu’ils sont asymptomatiques (sans douleur) il faut bien souvent s’abstenir de changer les appuis. Mieux vaut faire travailler son pied le plus naturellement possible.

Comment ?

Un examen clinique dure environ ¾ d’heure. Il consiste à observer votre statique et votre dynamique à l’aide d’outils informatiques et vidéo. Le podologue vérifie également vos amplitudes articulaires afin qu’une perte de mobilité n’entrave pas le traitement. Des tests posturologiques pourront compléter finement l’examen pour tester les stimulations ou éléments que l’on ajoutera sur vos semelles.

L’examen podologique doit être minutieux. Il englobe aussi bien l’aspect biomécanique et morpho-statique que l’aspect global postural : un bon podologue vous examine des pieds à la tête même s’il ne vous traitera que par les pieds !

Le soin, en cas d’affection cutanée ou unguéale, sera nécessaire pour abraser les hyperkératoses (callosités), ôter les kératomes ( cors) sièges d’épines irritatives d’appui plantaire , couper correctement les ongles avant une course longue . Le professionnel vous expliquera comment préparer vos pieds  en fonction du type de course.

 Quelques mots sur les chaussures :

Les chaussures sont aujourd’hui très techniques et vous assure du confort nécessaire à la course. Le choix des chaussures est donc le b.a.ba. En ce qui concerne les axes pronateurssupinateursuniversels, les drops, types de semelles, un bon conseiller de magasin de chaussures de running/trail doit savoir vous orienter.

Il est  préférable d’acheter ses premières paires en magasin spécialisé. Les achats sur internet ne doivent être effectués que sur des modèles déjà portés. Attention, il n’est pas rare de voir des coureurs pronateur d’un pied et supinateur de l’autre : le corps est asymétrique !

Dans la vie d’un coureur, le passage chez le podologue du sport est primordial. L’examen ne débouche pas forcément sur des semelles mais sera très intéressant pour mieux connaitre vos appuis et en déduire le type de chaussures à utiliser.





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Article original : ICI

 

Podologie et Vélo – Livre

Le but de cet ouvrage est de faire ou de refaire découvrir le cyclisme et d’aider à comprendre l’incidence que peu avoir le cycle sur le pratiquant. Que se soit en VTT ou en vélo de route, dès lors que l’homme s’installe sur sa machine des contraintes s’exercent à tous les  niveaux.

Pour remédier à ces contraintes, vos premières priorités seront :

– de bien choisir votre matériel

– de faire les réglages appropriés à votre morphologie.

D’une présentation historique aux informations pathologiques, cet ouvrage est une aide au cycliste mais aussi à tous les thérapeutes s’occupant  de cyclistes car le seul moyen de traiter efficacement les pathologies liées à ce sport est de prendre en compte le couple homme-vélo.

Toutes les collaborations, qui ont permis de réaliser ce livre, augmente encore sa valeur et montrent que même dans un sport individuel tout est une histoire d’équipe.

> Des conseils pour bien régler votre vélo

> Des astuces pour traiter vos douleurs

Matériel, position adéquate, pathologie, équipement et alimentation spécifique au vélo…vous trouverez dans cet ouvrage tous les recettes pour pratiquer votre activité préféré.

Jean Pascal ROMEUR est Dr en science de la physiologie de l’effort et des APSDEA en science de la vie et de la santéDESS en préparation physiqueBEES 2ème degré en cyclisme.

velo podologie

L’hallux Valgus durant la marche

Analyse théorique des principaux défauts observés lors de la marche

  • Phase d’amortissement

La position du pied dans l’espace ne paraît pas être modifiée par la déformation du premier rayon. Aussi est-il possible de penser qu’un valgus éventuel de l’arrière-pied peut évidemment ajouter aux troubles statiques et dynamiques du premier rayon mais n’est pas la conséquence de cette déformation, y compris dans le cas d’une brièveté du premier métatarsien.

Le fait que les orteils externes soient, à ce stade, plus “hauts” que le gros orteil, montre qu’un dysfonctionnement de l’extenseur propre du gros orteil n’empêche pas la bonne position de l’avant-pied en supination et que cette attitude peut être attribuée à l’actif du tibial antérieur.

  • Phase d’appui unipodal 

Le premier métatarsien est en adduction, le gros orteil est en abduction. Il est facile de concevoir que la chaussure féminine effilée soit de nature à favoriser l’abduction du gros orteil. En revanche, cette même chaussure ne pourra que comprimer les métatarsiens dans le plan horizontal. Il n’y a donc, à priori, aucune responsabilité de la chaussure dans la réalisation de l’adduction du métatarsien. Celui-ci ne peut exister que par les forces exercées sur sa surface articulaire antérieure par la base de la première phalange du gros orteil, aidées par la nouvelle configuration des tendons fléchisseur, extenseur, adducteur et abducteur, ainsi parfois, que par une obliquité exagérée en avant et en dedans de l’articulation cunéo-métatarsienne dans le cas du varus métatarsien congénital.

D’autre part, ce qui est à remarquer ici, c’est que les orteils externes sont bien placés voire “collés” les uns contre les autres. Leurs métatarsiens ne se sont donc pas “étalés” comme on l’entend si souvent, ce qui me fait préférer la formule “d’avant-pied élargi par l’adduction du premier métatarsien” augmenté parfois de l’abduction du cinquième métatarsien.

Ce fait est vérifiable radiographiquement, de même que les données anatomiques et biomécaniques nous montrent que la mobilité des trois métatarsiens moyens en abduction et en adduction est extrêmement faible.

Il n’est jamais constaté de défaut d’appui de la tête du premier métatarsien, dans le sens où celle-ci n’appuierait pas au sol. De même pour le gros orteil, excepté le cas de l’Hallux Erectus. Cependant, il sera possible de parler d’un mauvais appui dans le sens quantitatif et qualitatif dont les témoins seront les durillons en face plantaire interne au niveau de l’articulation métatarso- phalangienne et / ou inter-phalangienne. Ce mauvais appui est objectivé, au moins pour le gros orteil, par son valgus dans le plan frontal.

  • Phase de propulsion

Au cours d’une phase de propulsion normale, la cinquième tête métatarsienne est la première à quitter le sol du fait de sa position en recul et de la pronation de l’avant-pied favorisant l’appui du premier rayon. Dans notre cas, la première tête métatarsienne quitte le sol au même moment. Les trois têtes métatarsiennes moyennes sont encore en appui, réalisant l’avant-pied rond.

Si nous considérons qu’il ne peut y avoir “d’abaissement” des têtes métatarsiennes moyennes du fait que celles-ci ne pourront jamais descendre plus bas que le niveau du sol, nous constaterons que la forme d’avant-pied rond est bien due à une position “haute” de la tête du premier métatarsien.

Cette position paraît être induite par la rigidité de l’articulation métatarso-phalangienne, reportant la flexion du premier rayon au niveau de l’articulation inter-phalangienne du gros orteil et la supination de l’avant-pied du fait de l’antériorisation du point de flexion du premier rayon.

Ces faits sont objectivés par les observations en profil interne.

Les ruptures du tendon d’Achille

La rupture du tendon d’Achille est une pathologie du sportif de plus de 40 ans le plus souvent. Elle survient spontanément au cours d’une activité sportive avec changements d’appuis rapides (tennis, badminton…).
La rupture du tendon d’Achille peut aussi toucher un tendon fragilisé par une tendinite par exemple.
Le tendon rompt à la suite d’une flexion brutale du pied à l’occasion d’un faux pas ou d’un contact avec le sol.

rupture tendon d achille

Les mécanismes:

Le Tendon d’Achille fait partie du système SACP, donc de la chaine de propulsion. Mais présente un inconvénient, il a un faible diamètre.

Ainsi, l’excès de tension active lors de l’impulsion brutale ou lors de la tension passive (étirement brusque, volontaire ou non) est la cause des ruptures.

Causes favorisantes :

– surmenage lors d’activité sportive chez un sujet insuffisamment entrainé.
– insuffisance d’échauffement (inférieur à 20min)
– manque d’hydratation
– injection péri tendineuse de cortisone
– certains sports en particuliers d’impulsion (tennis, squash), avec starting blocks (athlé), collectifs…

Anatomo-pathologie

En général, siège au point de rétrécissement max (3/4cm au-dessus de la face supérieure du calcanéum) zone la moins vascularisée du tendon.
Rupture quasi-totale chez l’adulte sportif. La gaine peut être soit distendue, soit rompue partiellement, soit totalement.
La non-rupture de la gaine synoviale favorisera l’amélioration.

Il existe 2 formes cliniques :
– rupture haute (20 à 30cm du calcaneum)
– arrachement de l’insertion du tendon au niveau du calcanéum.

Etude clinique

Fonctionnel : au cours d’un exercice, douleur importante comme un coup reçu sur le tendon, à type de coup fouet avec sensation coup extérieur.
En général, perception d’un claquement ; impotence fonctionnelle totale immédiate, mais cette impotence régresse rapidement (en quelques minutes), permettant de nouveau l’appui et la marche.

Physiques : vu immédiatement : note une dépression, sensation d’un coup de hache sur le tendon, perceptible au toucher. Ce coup de hache disparaît vite, car comblé par un hématome, qui laisse place à un œdème.
– La marche sera possible avec perte du demi pas postérieur.
– La marche sur la pointe des pieds sera impossible, côté rompu.
– En décharge : les mouvements actifs (extension/flexion) restent possible grâce aux fléchisseurs et extenseurs des orteils. La flexion plantaire contre-opposition est difficile, voire impossible.
– Test unipodal : ne peut se mettre sur la pointe des pieds
– Mobilisation : flexion dorsale passive augmentée.
• A plat ventre, on cherche le signe de Brunet Guedj => Le pied atteint va se trouver à 90° par rap à l’axe de la jambe
• Signe de Thompson : pression du corps du triceps. Du côté valide => équinisme actif qui sera absent de l’autre côté.

tendon d achille

Imagerie médicale :

L’Echographie pourra permettre de confirmer le diagnostic.

Traitement :

En fonction de l’âge du sujet, du/des sports pratiqués, obligations socio-pro, de la motivation du patient…

Orthopédique :

mettre face à face le plus près possible les deux segments du tendon d’Achille. Ce positionnement est fixé par une botte résine ou plâtrée, sans appui, permettant la cicatrisation fibreuse spontanée.

Chirurgical :

Chez le sportif de Haut niveau ou il y a déjà eu une rupture:
– suture simple + platre (pied en équin)
– technique de laçage avec fil résorbable ou non
– muscle plantaire par laçage.

Avantages : gagne 2 mois de traitement
Inconvénients : hypertrophie du tendon d’ Achille court (conduit à perte de dorsiflexion), cicatrice adhérente voire chéloïdienne, diminution force en flexion plantaire.

En cas de tendinite d’Achille, toujours préférer le repos même long à n’importe quelle infiltration de cortisone.

Podologie:

Le podologie va principalement agir au niveau préventif ou au milieu de séquelle.
La talonnette bilatérale avec une association d’éléments pour la correction des troubles morpho-statique du pied.
De nos jours certains chirurgiens préconisent des semelles orthopédiques avec une forte talonnette en post opératoire, et le podologue veillera à la diminuer progressivement.
Le k-Taping pourra également venir détonifier un tendon hyper tendu.