par | 26 Juin 2015 | Podologie
Le 27 mars dernier, à l’Assemblée Nationale, a été discuté l’amendement N°2208 concernant l’évolution du métier de Pédicure-Podologue. Et la capacité de diagnostic sur l’ensemble de l’appareil locomoteur, ainsi que notre rôle en matière de prévention a enfin été reconnue !
En effet, en plus de certains points qui ont été retoqués, cet alinéa a été rajouté:
« Les pédicures-podologues analysent et évaluent les troubles morphostatiques et dynamiques du pied et élaborent un diagnostic de pédicurie-podologie en tenant compte de la statique et de la dynamique du pied ainsi que de leurs interactions avec l’appareil locomoteur. »
http://www.assemblee-nationale.fr/14/amendements/2673/AN/2208.asp
Sans fondamentalement changer notre manière de travailler car nous examinons depuis longtemps l’ensemble du corps humain afin de trouver l’origine des douleurs de nos patients, cette reconnaissance de capacité de diagnostic aux yeux de la Loi est une évolution notable qui réjouit l’ensemble de la profession et qui, à titre personnel, m’encourage à me former toujours plus.
par | 22 Jan 2015 | pathologie
Une périostite est un phénomène inflammatoire ou infectieux touchant le périoste ce qui se voit dans des pathologies osseuse voire générales.
En médecine sportive, cette appellation correspond à une douleur de la région jambière inférieure surtout à la partie interne du tibia. Sont exclues alors les pathologies tumorales, infectieuses et fracturaires. Il s’agit donc d’une pathologie micro-traumatique plutôt à type de tibialgie.
Sur le plan physio-pathologique, il existe une douleur et une tuméfaction que l’on peut apparenter à un stade inflammatoire. Il existe 2 volets dans cette pathologie :
– un phénomène osseux
– un phénomène musculaire
Le phénomène osseux est une modification de l’architecture osseuse sous l’effet de micro-traumatismes locaux avec réaction du périoste.
Le volet musculaire est dominant avec hypertrophie musculaire soumettant leur insertion à des tensions excessives dans des loges non-expensibles.
Symptomatologie
C’est un syndrome bénin qui tend à diminuer par l’amélioration de l’équipement sportif. Le terrain concerné est le sujet sportif de niveau variable mais avec pratique sportive régulière et intense.
Le signe dominant est une douleur liée à l’activité sans impotence fonctionnelle nette. La douleur est le plus souvent unilatérale, rarement bilatérale. Cette douleur est :
– sourde
– de siège diaphysaire
– à la face interne et bord interne du tibia
Cette douleur est souvent même ressentie comme une sensibilité douloureuse. Cette douleur est déclenchée par l’activité sportive, amplifiée par l’intensité de celle-ci et disparaît au repos à la fin de l’effort. L’arrêt de l’activité sportive imposée entraîne la disparition permanente de la douleur.
On constate également un gonflement local parfois une petite augmentation de température locale. On peut retrouver une douleur provoquée à la face interne du tibia mais également au niveau du jambier postérieur.
Les tests
La radio simple est souvent normale. Dans certains cas il apparaît des images périostées.
L’examen le plus performant est la scintigraphie osseuse qui montre une hyperfixation osseuse localisée dans le territoire douloureux. Cet examen est lourd pour une pathologie aussi bénigne. Cet examen est justifié en cas de diagnostic différentiels :
– fracture de fatigue
– ostéome ostéoïde
En cas de doute il reste alors l’I.R.M.
Le diagnostic différentiel avec les autres pathologies du sportif se font sur un simple examen clinique :
– tendinopathie du tibial postérieur
– tendinopathie d’insertion du triceps sural
– fasciite de la loge postérieure de jambe
– pathologie de la membrane interosseuse, parfois visualisée par des calcifications sur la radio simple
Evolution
On peut distinguer une phase aiguë et une phase chronique.
Le plus souvent tout se résume à une phase aiguë dominée par la douleur avec radio normale et régression spontanée.
La forme chronique se voit chez les sportifs à activité régulière et intense. La douleur s’étend vers le haut du tibia et à tendance a persister au repos. Il apparaît des signes radio à type d’irrégularités corticales osseuses. Cette forme nécessite toujours un traitement.
Le traitement
– d’adapter l’entraînement pour les sportifs
– d’adapter la chaussure avec choix d’une chaussure de qualité
– des semelles orthopédiques pour les troubles statiques et dynamiques associés
– d’y associer un repos sportif passager
– K-Taping
Pour les formes chroniques, le traitement local est anti-inflammatoire :
– soit par application de gels ou pommades anti-inflammatoires (Voltarène, Kétum gel)
– soit par infiltration de corticoïdes
par | 19 Juin 2014 | Podologie sportive
Durant le trail, vos pieds vont être fortement sollicités dans les chaussures et les chaussettes, et encore plus dans un milieu humide, ce qui va provoquer des frottements inhabituels sur votre peau.
Mieux vaut prévenir que guérir
La préparation de vos pieds doit commencer au moins 3 semaines avant la course.
Il est préférable de commencer cette préparation par une visite chez votre pédicure podologue, afin que celui-ci soigne les cors, les durillons, ou, même un ongle incarné.
Ensuite, vous pouvez effectuer des massages avec du jus de citron, ou un autre produit tannant. Cette application régulière d’acide va favoriser l’épaississement et le renforcement de votre peau. Pour éviter le dessèchement de votre peau et sa fragilisation, vous pouvez enduire votre peau avec de la crème de Karité.
Durant la dernière semaine avant votre trail, arrêtez le jus de citron, mais continuez les massages à base de crème nourrissante, pour que votre peau soit souple mais résistante à la fois.

par | 15 Juin 2014 | Podologie sportive
Le but de cet ouvrage est de faire ou de refaire découvrir le cyclisme et d’aider à comprendre l’incidence que peu avoir le cycle sur le pratiquant. Que se soit en VTT ou en vélo de route, dès lors que l’homme s’installe sur sa machine des contraintes s’exercent à tous les niveaux.
Pour remédier à ces contraintes, vos premières priorités seront :
– de bien choisir votre matériel
– de faire les réglages appropriés à votre morphologie.
D’une présentation historique aux informations pathologiques, cet ouvrage est une aide au cycliste mais aussi à tous les thérapeutes s’occupant de cyclistes car le seul moyen de traiter efficacement les pathologies liées à ce sport est de prendre en compte le couple homme-vélo.
Toutes les collaborations, qui ont permis de réaliser ce livre, augmente encore sa valeur et montrent que même dans un sport individuel tout est une histoire d’équipe.
> Des conseils pour bien régler votre vélo
> Des astuces pour traiter vos douleurs
Matériel, position adéquate, pathologie, équipement et alimentation spécifique au vélo…vous trouverez dans cet ouvrage tous les recettes pour pratiquer votre activité préféré.
Jean Pascal ROMEUR est Dr en science de la physiologie de l’effort et des APS, DEA en science de la vie et de la santé, DESS en préparation physique, BEES 2ème degré en cyclisme.

par | 27 Mai 2014 | pathologie, Podologie
Analyse théorique des principaux défauts observés lors de la marche
La position du pied dans l’espace ne paraît pas être modifiée par la déformation du premier rayon. Aussi est-il possible de penser qu’un valgus éventuel de l’arrière-pied peut évidemment ajouter aux troubles statiques et dynamiques du premier rayon mais n’est pas la conséquence de cette déformation, y compris dans le cas d’une brièveté du premier métatarsien.
Le fait que les orteils externes soient, à ce stade, plus “hauts” que le gros orteil, montre qu’un dysfonctionnement de l’extenseur propre du gros orteil n’empêche pas la bonne position de l’avant-pied en supination et que cette attitude peut être attribuée à l’actif du tibial antérieur.
Le premier métatarsien est en adduction, le gros orteil est en abduction. Il est facile de concevoir que la chaussure féminine effilée soit de nature à favoriser l’abduction du gros orteil. En revanche, cette même chaussure ne pourra que comprimer les métatarsiens dans le plan horizontal. Il n’y a donc, à priori, aucune responsabilité de la chaussure dans la réalisation de l’adduction du métatarsien. Celui-ci ne peut exister que par les forces exercées sur sa surface articulaire antérieure par la base de la première phalange du gros orteil, aidées par la nouvelle configuration des tendons fléchisseur, extenseur, adducteur et abducteur, ainsi parfois, que par une obliquité exagérée en avant et en dedans de l’articulation cunéo-métatarsienne dans le cas du varus métatarsien congénital.
D’autre part, ce qui est à remarquer ici, c’est que les orteils externes sont bien placés voire “collés” les uns contre les autres. Leurs métatarsiens ne se sont donc pas “étalés” comme on l’entend si souvent, ce qui me fait préférer la formule “d’avant-pied élargi par l’adduction du premier métatarsien” augmenté parfois de l’abduction du cinquième métatarsien.
Ce fait est vérifiable radiographiquement, de même que les données anatomiques et biomécaniques nous montrent que la mobilité des trois métatarsiens moyens en abduction et en adduction est extrêmement faible.
Il n’est jamais constaté de défaut d’appui de la tête du premier métatarsien, dans le sens où celle-ci n’appuierait pas au sol. De même pour le gros orteil, excepté le cas de l’Hallux Erectus. Cependant, il sera possible de parler d’un mauvais appui dans le sens quantitatif et qualitatif dont les témoins seront les durillons en face plantaire interne au niveau de l’articulation métatarso- phalangienne et / ou inter-phalangienne. Ce mauvais appui est objectivé, au moins pour le gros orteil, par son valgus dans le plan frontal.
Au cours d’une phase de propulsion normale, la cinquième tête métatarsienne est la première à quitter le sol du fait de sa position en recul et de la pronation de l’avant-pied favorisant l’appui du premier rayon. Dans notre cas, la première tête métatarsienne quitte le sol au même moment. Les trois têtes métatarsiennes moyennes sont encore en appui, réalisant l’avant-pied rond.
Si nous considérons qu’il ne peut y avoir “d’abaissement” des têtes métatarsiennes moyennes du fait que celles-ci ne pourront jamais descendre plus bas que le niveau du sol, nous constaterons que la forme d’avant-pied rond est bien due à une position “haute” de la tête du premier métatarsien.
Cette position paraît être induite par la rigidité de l’articulation métatarso-phalangienne, reportant la flexion du premier rayon au niveau de l’articulation inter-phalangienne du gros orteil et la supination de l’avant-pied du fait de l’antériorisation du point de flexion du premier rayon.
Ces faits sont objectivés par les observations en profil interne.