Obtention du Diplôme Universitaire de posturologie

Obtention du Diplôme Universitaire de posturologie

C’est avec joie que je vous annonce l’obtention du Diplôme Inter Universitaire de Posturologie Clinique (avec mention) qui est organisé sur 4 facultés de médecine: Paris, Toulouse, Grenoble et Marseille, chacune des Universités co-habilitées à délivrer le DIU organisant l’un de ces séminaires sur son site.

Les enseignements proposés sur chacun des sites universitaires correspondent globalement aux spécificités recherche et enseignement, et/ou aux activités de praticien, des personnels des Universités organisatrices, ainsi qu’à l’environnement biomédical et technologique de ces sites. Ils se décomposent en cours théoriques et formations pratiques (ateliers), auxquels s’ajoute un travail de rédaction d’un court mémoire.

Les objectifs sont de fournir aux étudiants, praticiens et professionnels une synthèse moderne des concepts, modèles, outils et méthodes d’investigation relevant du champ thématique général de la posture et du mouvement chez l’homme. Il s’agira donc d’une acquisition et/ou d’un approfondissement de connaissances, tant théoriques que pratiques, concernant les activités posturo-cinétiques humaines (posture, mouvement, locomotion, équilibre), leurs dysfonctionnements naturel (vieillissement) ou pathologique, les épreuves instrumentales permettant de les quantifier et, enfin, les méthodes de réadaptation susceptibles de les corriger. Le DIU est donc destiné à apporter des connaissances fondamentales et pratiques mais ne constitue en aucun cas un diplôme d’exercice et ne valide pas une pratique clinique.

Programme

Marseille : mécanismes fondamentaux

  • Référentiel postural géocentrique (système vestibulaire et posture : Dr Lopez)
  •  Référentiel postural égocentrique (systèmes proprioceptif et tactile et posture : Dr Kavounoudias)
  •  Référentiel postural allocentrique (système visuel et posture : Dr Borel)
  • Biomécanique de la station debout (Dr Dumitrescu)
  • Régulation centrale de la posture et du mouvement (Dr Borel)
  • Adaptation et plasticité des fonctions posturo-cinétiques (Dr Borel)
  • Ateliers pratiques (analyse 3D du mouvent, enregistrement par VNG des mouvements oculaires, vection circulaire, verticale subjective, couplage posturographie statique et analyse 2D) (Dr Borel et Dr Dumitrescu)

Toulouse : instrumentation et environnement

  • Capteurs, acquisition et traitement du signal (M Darmana)
  • Physiologie du tonus musculaire (Dr Dupui)
  • Posturologie statique et dynamique (Dr Dupui)
  • Fiabilité, reproductibilité des mesures de posturognaphie statique (Dr Gasq)
  • Techniques de bio-feedback (Dr Montoya)
  • Techniques de manipulation des entrées sensorielles (Dr M Bessou, Dr C Lafont, M. Janin)
  • Ateliers pratiques (posturographie statique et dynamique, biofeedback, stimulation vestibulaire galvanique, locomètre, stimulation optocinétique)

Paris : Clinique et thérapeutique. Evaluation et rééducation des pathologies des entrées sensorielles

  • Examen clinique postural (A Scheibel, L Jais et JG. Mondié)
  • Equilibre et proprioception (Pr Thoumie)
  • Vision et posture (Dr C Allouch, Z Kapoula, I Coupin, C Dauxerre et F Zamfirescu)
  • Appareil manducateur et posture (Pr Azerad)
  • Physiopathologie des vertiges et posture (Dr Cohen)
  • Equilibre et entrée podale ; action des orthèses plantaires (S. Legendre)
  • Ateliers pratiques : bilan et rééducation (examen podal, occlusal et orthoptique; examen clinique postural)

Grenoble : clinique et rééducation Evaluation et rééducation en pathologie neurologique et gériatrique

  • Intérêt et limite des échelles ordinales pour l’évaluation des troubles de l’équilibre en pathologie neurologique et gériatrique
  • Intérêt et limite de la posturographie pour l’évaluation des troubles de l’équilibre en pathologie neurologique et gériatrique
  • Intérêt et limite de la perception de la verticale pour l’évaluation des troubles de l’équilibre en pathologie neurologique et gériatrique
  • Rééducation de l’équilibre et de la posture après accident vasculaire cérébral. Troubles posturaux liés aux lésions de l’hémisphère droit. Position du problème et principales techniques.
  • Evaluation de l’équilibre et de la posture dans la maladie de Parkinson.
  • Amélioration de l’équilibre et de la posture dans la maladie de Parkinson : techniques de rééducation, traitements pharmacologiques, stimulations cérébrales.
  • Vieillissement physiologique de l’équilibre
  • Chutes en pathologie gériatrique et neurologique : évaluation du risque et de la peur de la chute et mesures thérapeutiques.
  • Equilibre dans les autres pathologies neurologiques : sclérose en plaques, pathologies neuromusculaires, syndrome cérébelleux
  • Ateliers pratiques : verticale subjective, visuelle et posturale. Cas cliniques avec passation des principales échelles cliniques et des mesures instrumentales de l’équilibre

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examen postural bilan posturologie

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Les semelles orthopédiques peuvent elles aides les dyslexiques ?

Les semelles orthopédiques peuvent elles aides les dyslexiques ?

Des études ont démontré que 100% des enfants dyslexiques présentent une asymétrie posturale c’est-à-dire qu’ils ne se tiennent pas bien « droits ».Le plus souvent, elle se présente sous la forme d’un déséquilibre antéropostérieur : l’enfant est trop penché vers l’avant (alors que paradoxalement il est trop en appui sur ses talons). De plus, les pieds sont valgus et les genoux se touchent (genoux valgum,  jambes en X).  Il semble donc logique de faire appel à un podologue pour corriger les troubles posturaux grâce à des semelles orthopédiques.

On peut donc s’interroger sur les liens existants entre posture et dyslexie, sur l’intérêt de faire porter des semelles orthopédiques aux dyslexiques.

Bonne posture

Exemple d’asymétrie posturale chez un adolescent dyslexique

 

 

 

Pieds valgus

 Equilibre et posture corporelle

Pour garder notre équilibre, nous avons un 6ème sens, automatique et inconscient, qui s’appelle la proprioception. Grace à elle, le cerveau adapte en permanence notre position dans l’espace, gère le déplacement de notre centre de gravité, afin que nous puissions maintenir notre équilibre.

Cela lui est possible grâce aux informations qu’il reçoit à partir de différents capteurs repartis dans l’ensemble du corps : au niveau de l’oreille interne,  des yeux, de la bouche, des muscles ou encore de la voûte plantaire. Ainsi, agir sur les capteurs podaux au moyen de semelles orthopédiques permet de corriger la posture.

Déséquilibre et dyslexie

Chez les dyslexiques, le système postural est déficient avec pour conséquence une instabilité permanente. Afin de la compenser, différentes stratégies se mettent en place : affaisser les pieds vers l’intérieur, augmenter l’appui sur les talons, projeter la tête ou le bassin vers l’avant, etc. en créant à terme une asymétrie posturale…

Est-ce que les problèmes de posture sont à l’origine de la dyslexie ?

Si 100% des dyslexiques ont une déficience posturale, l’inverse n’est pas le cas. C’est à dire que l’on peut présenter une asymétrie de tonus postural sans présenter pour autant de troubles des apprentissages. En conclusion, il est faux de penser que la déficience posturale provoque la dyslexie.

Action des semelles sur la dyslexie

Des semelles bien conçues sont en mesure de participer à la normalisation de la posture des dyslexiques. Le cerveau, qui n’a plus à gérer en permanence l’équilibre défaillant, peut alors se consacrer pleinement aux apprentissages. Les troubles de l’attention, de la concentration et l’hyperactivité qui peuvent être associés à la dyslexie régressent également.

Cependant, cette  amélioration sur le plan scolaire est peu significative et peu durable. Pourquoi? Car en réalité l’asymétrie posturale n’est qu’un symptôme, une traduction mécanique d’une désorganisation profonde du système proprioceptif dans son ensemble. Ainsi, plutôt que de parler de déficience posturale, on parlera de déficience proprioceptive chez les dyslexiques.

Afin d’agir sur la reprogrammation du système postural au niveau de ses différentes sources d’informations proprioceptives, le podologue devra associer sa thérapeutique à celle de l’orthoptiste, de l’ostéopathe, de l’orthodontiste, etc. Bien conduit, le traitement aura alors des résultats significatifs et durables sur la dyslexie.

Les différents types de semelles

Il existe différents types de semelles, avec des éléments correcteurs plus ou moins épais.

Si les éléments sont épais (4 à 6 mm), on parlera plutôt de semelles à action « mécanique ». Ainsi si le pied est valgus, on rajoutera (à partir d’un moulage de la voute plantaire) une épaisseur côté intérieur pour l’empêcher de s’effondrer. Il faut savoir que ces semelles ne corrigent pas durablement le pied, au contraire elles risquent de rendre les muscles plantaires fainéants et le patient aura besoin toute sa vie de ces « cales » compensatrices pour normaliser sa posture.

Les semelles « proprioceptives » ou « sensorielles » utilisent des éléments très fins (1 à 3 mm) afin d’agir sur la proprioception du pied et par conséquent sur l’ensemble du corps. Le pied se corrige efficacement. La plupart du temps, elles sont conçues à partir de mesures réalisées sur plateforme stabilométrique (étude de la répartition des pressions podales) mais surtout grâce à différents tests musculaires réalisés par le podologue.

Quoi qu’il en soit, mécaniques ou proprioceptives ou encore mixtes, elles sont partiellement prises en charge par la CPAM sur prescription médicale. Elles doivent être portées un maximum de temps dans la journée c’est-à-dire également à la maison, dans les chaussons.

En conclusion

Les semelles orthopédiques peuvent aider les dyslexiques si elles sont réalisées dans le cadre d’un traitement pluridisciplinaire de la dysproprioception.

 

Dr Anne-Lise CASTAN : Chirurgien-dentiste, D.U orthodontie pédiatrique, D.U Perception-Action-Troubles des apprentissages (merci pour leur participation à Benoit Gebert et Louis-Davis Spagnol, podologues)

Je me permets ici de relayer l’article extrêmement intéressant réalisé par des professionnels de santé. Lien original de l’article : ICI

Formation posturologie par le Docteur Vallier

J’ai participé à la formation du docteur Vallier à Lille.

Au programme:

  •   Principes neurophysiologiques de la régulation de l’équilibre et de la posture
  •   Notions de biomécaniques
  •   Etude des différents capteurs : visuel, vestibulaire, mandibulaire, podal, cutané et proprioceptifs
  •   Notions de posture compensée et décompensée
  •   Examen clinique postural (examen à la verticale de Barré, test scapulaire…)
  •   Tests cliniques d’orientation des capteurs : podal, mandibulaire, visuel, cutané, vestibulaire, proprioceptif articulaire
  •   Tests et corrections ostéopathiques d’un déséquilibre postural
  •   Spécificités de la posturologie de l’enfant
  •   Dyspraxie linguale et ventilation
  •   Dyslexie et posture
  •   Prismes et correction posturale
  •   Prismes et correction posturale
  •   Classification des déséquilibres posturaux
  •   Hiérarchisation du traitement postural
  •   Protocole de traitement des capteurs posturaux
  •   Mesure et quantification des déséquilibres posturaux
  •   Rééducation adaptée pour chaque déséquilibre tonique postural
  •   Causes de rechute après un traitement postural
  •   Etudes de cas
  •   Révision et enchainement de l’ensemble d’une séance du bilan à la stratégie de traitement
  •   Apprendre à travailler au sein d’un réseau pluridisciplinaire

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Diplome inter universitaire de posturologie clinique

La semaine dernière s’est déroulé le premier séminaire du Diplôme Inter Universitaire de Posturologie Clinique, qui se déroule au sein des facultés de Marseille, Toulouse, Paris et Grenoble.

Avec l’objectif d’améliorer mes connaissances et la prise en charge de mes patients, je me suis donc lancé dans la validation d’un nouveau diplôme universitaire.

La Posturologie est une discipline multi professionnelle qui réunit à la fois les podologues, les ostéopathes, les orthoptistes, les kinésithérapeutes ainsi que les professions médicales (générale ou spécialiste), dans le but d’améliorer la posture des patients en cherchant la cause du problème.

Elle se base sur les 3 principaux capteurs du corps humain qui nous permettent de nous orienter et maintenir une bonne posture :

  • capteurs auditifs (oreille interne)
  • capteurs visuel (yeux)
  • capteur podal (pieds).

C’est un très bon complément de l’analyse biomécanique qui s’attache également à améliorer la posture des patients.

Ce diplôme de posturologie clinique a pour but :

  • d’acquérir une méthodologie cohérente pour examiner cliniquement les patients présentant une déficience des activités posturo-cinétiques.
  • Acquérir la pratique de techniques instrumentales de posturographie statique et dynamique et d’analyse de la locomotion :
    • – en analysant les avantages et les inconvénients des différents matériels proposés,
    • – en réalisant des examens lors d’ateliers pratiques,
    • – en connaissant les différentes techniques de manipulation des entrées sensorielles permettant de mettre en évidence un déficit spécifique d’une entrée sensorielle pouvant être à l’origine d’une mauvaise intégration centrale et donc d’une mauvaise commande motrice
    • – en sachant interpréter les résultats de ces examens
  • Connaître les différentes techniques de prise en charge des troubles des activités posturo cinétiques.

Ce séminaire, qui s’est déroulé à la faculté d’Aix-Marseille, a abordé les généralités en posturologie et s’est particulièrement attaché au système vestibulaire (oreille interne). Les cours que nous avons suivi :

  • Régulation centrale et contrôle multisensoriel de la posture
  • Le référentiel postural égocentrique (systèmes proprioceptif et tactile et Posture)
  • le référentiel postural allocentrique (système visuel et Posture, oculomotricité et Posture – représentation spatiale et navigation)
  • Biomécanique de la station debout
  • Le Référentiel postural Géocentrique

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Posturologie et course à pied

Vous avez sans doute entendu parler de « posturologie » dans votre entourage…terme très galvaudé. Quelques éclaircissements sur le sujet vous aideront à comprendre en quoi elle peut vous être utile.

Pour les docteurs Dupuis et Montoya, la posturologie se définit comme la « Fonction physiologique qui permet, par la mise en œuvre des différentes boucles de régulation, le maintien de la posture en dépit des diverses circonstances qui tendent à le perturber ».

La posture est définie par la position des différents segments corporels à un moment donné.

Plusieurs systèmes sensoriels sont impliqués dans la régulation de cette posture :

  •  appareil visuel (yeux)
  • appareil labyrinthique (oreille interne)
  • appareil cutané (principalement la sole plantaire car c’est elle qui est en contact avec le sol)
  • articulations
  • muscles
  • viscères

Tous ces systèmes sensoriels informent le cerveau à chaque instant et même anticipent la réponse qui va être donnée pour maintenir la stabilité dans toutes les situations. La posture est normalement adoptée de façon automatique et inconsciente. Si un ou plusieurs systèmes sensoriels est dysfonctionnel, une information erronée sera donnée aux muscles régulant la posture et il y aura une perturbation de l’équilibre.

Qui sont les praticiens posturologues ?

Il s’agit de professionnels de santé qui se sont formés à la posturologie clinique si possible dans plusieurs organismes (diplôme inter-universitaire, certaines formations privées) :

  • podologues
  • médecins (ostéopathe, ORL, ophtalmo, …) 

Leur examen est global et ils seront compétents pour vous orienter vers les bonnes disciplines si leur « entrée d’équilibre » est fonctionnelle.

Quand aller voir un praticien posturologue ?

Dans la pratique de la course à pied, c’est la chronicité de la gène ou de la douleur qui doit attirer votre attention. Il est évident qu’un traumatisme ne sera pas un motif de consultation en posturologie, en tous les cas pas dans l’urgence.

En revanche, si le traumatisme (ex : entorse de la cheville) se répète régulièrement, c’est que les capteurs donnent des messages d’erreur et donc perturbent son équilibre.

Les gênes ou douleurs peuvent être très variées mais seront toujours (j’insiste) récurrentes voire anciennes:

  • tendinopathies
  • douleurs articulaires (pied, genou, bassin, rachis) ou ligamentaires
  • névralgies de type sciatique, cruralgie (etc …)
  • vertiges, céphalées, …
  •  … et bien d’autres !

Le praticien posturologue se souciera avant tout d’une décompensation ou d’une dysfonction, ce qui est différent. Il doit donc ré-informer correctement « ses » capteurs par ses propres moyens.

Quelques exemples :

le podologue réalisera des orthèses plantaires avec des éléments de 1 à 3 mm de haut (parfois sur résine thermoformée), l’orthoptiste rééduquera les muscles oculo-moteurs, le chirurgien-dentiste ou orthodontiste réaliseront une gouttière ou autres techniques en bouche, les kinés pourront travailler sur beaucoup de capteurs en renforçant la proprioception, travail en double-tâche, etc, etc… Le médecin, en plus de sa thérapie, a un rôle de coordinateur.

Concrètement, avoir un problème de posture ne signifie pas avoir une épaule plus basse que l’autre, une jambe plus courte ou une vrille de bassin. Tous les gens sont « tordus » dans la nature et « l’homme de Vitruve » de Léonard de Vinci n’existe pas. Des sportifs de haut niveau évoluent avec des inégalités de longueur de membre de plus d’1cm sans avoir besoin de talonnette pour autant.

En conclusion, beaucoup de thérapies traitent « la sortie » du système (boucles de régulations/cerveau), la posturologie essaie, en plus, de traiter « l’entrée » ce qui est évidemment plus intéressant pour résoudre durablement le problème.

Vous pouvez me contacter ICI

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article original ICI