Porter des talons hauts n’est pas sans risque pour la santé…

Des chercheurs américains ont recensé le nombre d’accidents imputables au port de talons hauts pendant dix ans.

123.355 : c’est le nombre d’accidents entre 2002 et 2012 aux États-Unis liés… au port de talons hauts ! C’est ce que viennent de révéler des chercheurs de l’université d’Alabama. Selon leur étude publiée dans the Journal of Foot and Ankle Injuries, les blessures aux pieds infligées par le port de ces chaussures a doublé en l’espace de dix ans. “Des risques dont doivent être conscientes les femmes qui portent régulièrement des talons hauts”, pense le Dr Gerard McGwin, auteur principal de l’étude. Autrement dit, 62 % des Américaines, si l’on croit une enquête menée en 2003.

Afin d’évaluer le nombre d’accidents liés au port de talons hauts, les chercheurs de l’université d’Alabama se sont appuyés sur les données fournies par la Commission américaine de sûreté des produits, qui dispose d’un système de surveillance électronique des blessures au niveau national traitées aux urgences de l’hôpital. Selon leur étude, environ 11.200 accidents ont été constatés chaque année, avec un record pour l’année 2011 au cours de laquelle on compte 19.000 accidents.

Au total, 80 % des blessures touchent le pied et la cheville, tandis que 20 % concernent le genou mais aussi le tronc, l’épaule, la tête ou le cou. Plus de la moitié étaient des foulures ou des entorses, et 19 % des fractures. Les plus touchées étaient les femmes âgées de 20 à 29 ans, puis celles âgées de 30 à 39 ans.

Au-delà des accidents, les risques pour la santé sont bien réels : marcher très souvent et longtemps avec des hauts talons réduit considérablement le mouvement du muscle de la cheville, ce qui peut entraîner à terme une difficulté dans l’ensemble du mouvement du pied et dans l’équilibre. “Des études précédentes ont confirmé que les talons hauts sont responsables d’un inconfort dans la partie basse du corps et augmentent la pression sur les muscles et les tendons des jambes, ce qui peut entraîner des problèmes musculo-squelettiques plus tard”, expliquent les chercheurs.

Fait étonnant : selon cette étude, la moitié des accidents liés à des talons hauts surviennent… à domicile. “Preuve que le choix de chaussures adaptés à son environnement et à son activité demeure nécessaire”, conclut le Pr Mc Gwin.

Article réalisé par :Lise Lourmé

L’article original est disponible ICI

Je remercie Lise Lourmé d’avoir accepté de partager son article sur ce blog

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Diplôme Universitaire de Biomécanique du mouvement faculté médecine de TOULOUSE

Cette semaine avait lieu un nouveau séminaire de biomécanique du mouvement dans le cadre du Diplôme Universitaire de Biomécanique à la faculté de Toulouse.

Ce fut très enrichissant et très instructif.

Au programme:

  • biomécanique de la cheville, de l’articulation sous talienne et du couple de torsion
  • marche et fonctionnement musculaire
  • analyse de marche
  • biomécanique des amputations et de l’appareillage
  • modélisation des systèmes articulaires
  • baropodométrie

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La maladie d’Osgood-Schlatter ou ostéochondrite du genou

Cette maladie est caractérisée par une douleur locale et un enflement au niveau de la tubérosité tibiale à l’insertion du tendon rotulien. Elle atteint surtout les garçons très actifs sportivement entre 10 et 15 ans. La douleur est plus importante en montant les escaliers. Parfois l’enfant boite.
Cette nécrose aseptique est définie par Brower comme étant une altération des centres d’ossification primaire et secondaire avec résorption graduelle du tissu osseux de réparation. L’étiologie est en rapport avec un traumatisme et interruption de l’apport normal ou de la nutrition par la circulation sanguine.
La relation entre la pronation anormale du pied et la rotation interne anormale de la jambe augmente considérablement l’angle Q formé par le tendon rotulien. La traction anormale au niveau de l’insertion de ce tendon, aidée par un phénomène de surutilisation dû à l’activité sportive, constitue le traumatisme causal de cette affection.

Le traitement chirurgical s’impose dans les cas de douleur persistante après le plâtre et l’arrêt de l’activité sportive.

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Traitement

Lorsque l’examen biomécanique met en évidence une mobilité excessive en pronation de l’articulation sous-astragalienne et médiotarsienne, celle-ci sera responsable de la rotation interne anormale du membre inférieur. La traction du tendon rotulien peut, dans ce cas, être à l’origine, au niveau de son insertion sur le tibia, d’arrachement et fragmentation osseuse. Une orthèse fonctionnelle contrôlant la pronation excessive, diminuera considérablement la rotation interne de la jambe et la traction du tendon rotulien sur son insertion. L’orthèse fonctionnelle seule peut constituer un traitement de l’Osgood-Schlatter débutant et on peut éviter la récidive par traitement postopératoire.

Pour tout renseignement vous pouvez me contacter : ICI

La périostite tibiale

Une périostite est un phénomène inflammatoire ou infectieux touchant le périoste ce qui se voit dans des pathologies osseuse voire générales.

En médecine sportive, cette appellation correspond à une douleur de la région jambière inférieure surtout à la partie interne du tibia. Sont exclues alors les pathologies tumorales, infectieuses et fracturaires. Il s’agit donc d’une pathologie micro-traumatique plutôt à type de tibialgie.

Sur le plan physio-pathologique, il existe une douleur et une tuméfaction que l’on peut apparenter à un stade inflammatoire. Il existe 2 volets dans cette pathologie :

– un phénomène osseux

– un phénomène musculaire

Le phénomène osseux est une modification de l’architecture osseuse sous l’effet de micro-traumatismes locaux avec réaction du périoste.

Le volet musculaire est dominant avec hypertrophie musculaire soumettant leur insertion à des tensions excessives dans des loges non-expensibles.

 Symptomatologie

C’est un syndrome bénin qui tend à diminuer par l’amélioration de l’équipement sportif. Le terrain concerné est le sujet sportif de niveau variable mais avec pratique sportive régulière et intense.

Le signe dominant est une douleur liée à l’activité sans impotence fonctionnelle nette. La douleur est le plus souvent unilatérale, rarement bilatérale. Cette douleur est :

– sourde

– de siège diaphysaire

– à la face interne et bord interne du tibia

Cette douleur est souvent même ressentie comme une sensibilité douloureuse. Cette douleur est déclenchée par l’activité sportive, amplifiée par l’intensité de celle-ci et disparaît au repos à la fin de l’effort. L’arrêt de l’activité sportive imposée entraîne la disparition permanente de la douleur.

On constate également un gonflement local parfois une petite augmentation de température locale. On peut retrouver une douleur provoquée à la face interne du tibia mais également au niveau du jambier postérieur.

 Les tests

La radio simple est souvent normale. Dans certains cas il apparaît des images périostées.

L’examen le plus performant est la scintigraphie osseuse qui montre une hyperfixation osseuse localisée dans le territoire douloureux. Cet examen est lourd pour une pathologie aussi bénigne. Cet examen est justifié en cas de diagnostic différentiels :

– fracture de fatigue

– ostéome ostéoïde

En cas de doute il reste alors l’I.R.M.

Le diagnostic différentiel avec les autres pathologies du sportif se font sur un simple examen clinique :

– tendinopathie du tibial postérieur

– tendinopathie d’insertion du triceps sural

– fasciite de la loge postérieure de jambe

– pathologie de la membrane interosseuse, parfois visualisée par des calcifications sur la radio simple

Evolution

On peut distinguer une phase aiguë et une phase chronique.

Le plus souvent tout se résume à une phase aiguë dominée par la douleur avec radio normale et régression spontanée.

La forme chronique se voit chez les sportifs à activité régulière et intense. La douleur s’étend vers le haut du tibia et à tendance a persister au repos. Il apparaît des signes radio à type d’irrégularités corticales osseuses. Cette forme nécessite toujours un traitement.

 Le traitement

– d’adapter l’entraînement pour les sportifs

– d’adapter la chaussure avec choix d’une chaussure de qualité

– des semelles orthopédiques pour les troubles statiques et dynamiques associés

– d’y associer un repos sportif passager

K-Taping

Pour les formes chroniques, le traitement local est anti-inflammatoire :

– soit par application de gels ou pommades anti-inflammatoires (Voltarène, Kétum gel)

– soit par infiltration de corticoïdes

Les pieds bots

Le pied bot est une déformation dans laquelle le pied, en position vicieuse permanente sur la jambe, forme avec elle un angle tel qu’il ne repose plus sur le sol par ses points d’appui normaux.
Il existe plusieurs types de pieds bots:

1. Le pied équin : le pied reste en extension (flexion plantaire). Il y a un raccourcissement du temps de fonction en contact et une fonction prolongée en propulsion.

2. Le pied talus : c’est l’inverse du pied équin. Le pied est en dorsiflexion. Il y a un raccourcissement du temps de fonction en propulsion et une fonction prolongée en contact.

3. Le pied varus: le pied est en adduction et en inversion de telle sorte que le sujet marche sur le bord externe du pied comme dans le cas d’un avant-pied valgus compensé.

4. Le pied valgus : le pied est en abduction et en éversion et la marche se fait sur le bord interne du pied comme dans le cas un avant-pied varus compensé.

Mais ces formes simples se combinent pour constitue le pied varus oequin qui se trouve en adduction, en inversion et en plantiflexion, ou bien le pied talus vatgus en abduction, éversion et dorsiflexion.

Le pied bot est le plus souvent d’origine congénitale. Le pied bot acquis e~;t habituellement une séquelle de la paralysie infantile.

Pied bot varus équin congténital. Le pied bot varus équin représente, d’après Lelièvre, 85 % des pieds bots congénitaux. Il se caractérise par un équinisme. C’est une déformation particulièrement rebelle, par une inversion totale du pied. La plante regarde en dedans par une adduction de l’avant-pied sur l’arrière-pied.
Le bord interne se trouve coudé suivant un angle ouvert en dedans. Par torsion tibiale interne, il y a torsion malléolaire interne. La malléole externe est plus en avant que la malléole interne.

Parmi les lésions osseuses, signalons la flexion plantaire de l’astragale. L’adduction place le scaphoïde en dedans. Le calcanéum effectue un mouvement dans les trois plans ; il s’inverse, se met en dorsiflexion et en adduction et entraîne avec lui le cuboïde.

Les parties molles s’altèrent; certains muscles et ligaments se rétractent; d’autres s’étirent. Mais il semble que le tendon d’Achille soit l’agent causal du déséquilibre et le premier responsable du pied bot.
La cause première du pied bot varus équin semble être l’attitude vicieuse in utero, bien qu’il y ait parfois coexistence avec un spina-bifida.

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