L’hallux Valgus durant la marche

Analyse théorique des principaux défauts observés lors de la marche

  • Phase d’amortissement

La position du pied dans l’espace ne paraît pas être modifiée par la déformation du premier rayon. Aussi est-il possible de penser qu’un valgus éventuel de l’arrière-pied peut évidemment ajouter aux troubles statiques et dynamiques du premier rayon mais n’est pas la conséquence de cette déformation, y compris dans le cas d’une brièveté du premier métatarsien.

Le fait que les orteils externes soient, à ce stade, plus “hauts” que le gros orteil, montre qu’un dysfonctionnement de l’extenseur propre du gros orteil n’empêche pas la bonne position de l’avant-pied en supination et que cette attitude peut être attribuée à l’actif du tibial antérieur.

  • Phase d’appui unipodal 

Le premier métatarsien est en adduction, le gros orteil est en abduction. Il est facile de concevoir que la chaussure féminine effilée soit de nature à favoriser l’abduction du gros orteil. En revanche, cette même chaussure ne pourra que comprimer les métatarsiens dans le plan horizontal. Il n’y a donc, à priori, aucune responsabilité de la chaussure dans la réalisation de l’adduction du métatarsien. Celui-ci ne peut exister que par les forces exercées sur sa surface articulaire antérieure par la base de la première phalange du gros orteil, aidées par la nouvelle configuration des tendons fléchisseur, extenseur, adducteur et abducteur, ainsi parfois, que par une obliquité exagérée en avant et en dedans de l’articulation cunéo-métatarsienne dans le cas du varus métatarsien congénital.

D’autre part, ce qui est à remarquer ici, c’est que les orteils externes sont bien placés voire “collés” les uns contre les autres. Leurs métatarsiens ne se sont donc pas “étalés” comme on l’entend si souvent, ce qui me fait préférer la formule “d’avant-pied élargi par l’adduction du premier métatarsien” augmenté parfois de l’abduction du cinquième métatarsien.

Ce fait est vérifiable radiographiquement, de même que les données anatomiques et biomécaniques nous montrent que la mobilité des trois métatarsiens moyens en abduction et en adduction est extrêmement faible.

Il n’est jamais constaté de défaut d’appui de la tête du premier métatarsien, dans le sens où celle-ci n’appuierait pas au sol. De même pour le gros orteil, excepté le cas de l’Hallux Erectus. Cependant, il sera possible de parler d’un mauvais appui dans le sens quantitatif et qualitatif dont les témoins seront les durillons en face plantaire interne au niveau de l’articulation métatarso- phalangienne et / ou inter-phalangienne. Ce mauvais appui est objectivé, au moins pour le gros orteil, par son valgus dans le plan frontal.

  • Phase de propulsion

Au cours d’une phase de propulsion normale, la cinquième tête métatarsienne est la première à quitter le sol du fait de sa position en recul et de la pronation de l’avant-pied favorisant l’appui du premier rayon. Dans notre cas, la première tête métatarsienne quitte le sol au même moment. Les trois têtes métatarsiennes moyennes sont encore en appui, réalisant l’avant-pied rond.

Si nous considérons qu’il ne peut y avoir “d’abaissement” des têtes métatarsiennes moyennes du fait que celles-ci ne pourront jamais descendre plus bas que le niveau du sol, nous constaterons que la forme d’avant-pied rond est bien due à une position “haute” de la tête du premier métatarsien.

Cette position paraît être induite par la rigidité de l’articulation métatarso-phalangienne, reportant la flexion du premier rayon au niveau de l’articulation inter-phalangienne du gros orteil et la supination de l’avant-pied du fait de l’antériorisation du point de flexion du premier rayon.

Ces faits sont objectivés par les observations en profil interne.

Le névrome de Morton

Le névrome de Morton peut être désigné sous d’autres termes:

  •  Métatarsalgie de Morton (une métatarsalgie est une douleur localisée au niveau de l’avant du pied).
  • Maladie de Morton
  • Syndrome de Morton

 Définition :

La névrome de Morton (également nommée maladie de Morton ou métatarsalgie de Morton), est une formation pseudo-tumorale siégeant sur un trajet nerveux à la face plantaire du pied. La zone concernée est une zone d’anastomose entre les deux nerfs responsables de la sensibilité de la plante du pied : nerf plantaire médial et nerf plantaire latéral. Elle est l’une des plus vues en consultation de médecine générale, d’ostéopathie et derhumatologie.

Il s’agit d’une affection qui se caractérise par l’apparition de douleurs particulièrement vives ressemblant généralement à des brûlures et dont la source se situe au niveau du troisième ou du deuxième espace métatarsien (extrémité du pied entre la deuxième et la troisième racine des orteils). Cette douleur, qui irradie à la face latérale des orteils, est déclenchée quand le patient est en position debout ou lorsqu’il marche. Le patient est obligé de se déchausser pour faire cesser les douleurs et le port de chaussures trop étroites devient impossible.

morton nevrome morton

 Causes

Les causes exactes de l’apparition de la maladie sont mal connues et peu étudiées. L’épaississement des fibres péri-nerveuses apparaîtrait à la suite de multiples traumatismes. Une irritation chronique (provoquée, par exemple, par le port de chaussures très serrées ou le port de talons hauts) entraînerait, à long terme, une régénération imparfaite des tissus. Le névrome de Morton serait ainsi une forme de tissu cicatriciel. Une anomalie de la structure osseuse du pied, même légère et ne provoquant pas de gêne sensible à la marche, peut favoriser l’apparition d’un névrome.

 Symptômes

  •  Douleur: la douleur est décrite comme continue, lancinante et augmentée par la marche. Le névrome provoque une sensation de brûlure au niveau de l’avant du pied et des orteils.
  • Fourmillements: le névrome peut entraîner l’apparition de paresthésies (fourmillements ou picotements ressentis au niveau des orteils et de l’avant du pied)

Traitement

  •  Utilisation de chaussures moins serrées.
  • Les orthèses ou corticoïdes sont généralement utilisés pour traiter la névrome de Morton.
  • Le K-taping
  • Un autre traitement consiste à diminuer la symptomatologie douloureuse en prescrivant des anti-inflammatoires non-stéroïdiens (sans corticoïdes).
  • La physiothérapie est quelquefois efficace. La chaleur ou le froid peuvent également soulager le patient. La chirurgie permet l exérèse du névrome et la disparition complète des douleurs, mais laisse parfois une insensibilité cutanée entre les orteils concernés.
  • En cas de persistance de la douleur, une intervention chirurgicale sur la tumeur par section des ligaments situés entre les métatarses, est susceptible d’apporter une nette amélioration.

Position Neutre sous astragalienne (ou sous talienne)

Beaucoup d’entre vous me demande, ce que je fais quand je repositionne le pied lors de la prise d’empreinte pour réaliser les semelles, voici l’explication de la position neutre sous astragalienne (ou sous talienne selon la nouvelle nomenclature anatomique)

Définition

La position neutre des articulations a été déterminée pour servir de point de référence afin de faciliter les études biométriques sur les amplitudes de mouvements, ou la mobilité de ces articulations. En position neutre les surfaces articulaires d’une articulation sont parfaitement congruentes entre elles. La congruence est obtenue lorsque l’articulation se trouve à un point qui est situé entre deux mouvements opposés, comme la supination et la pronation pour l’articulation sous-astragalienne.

La position neutre est donc la position idéale d’une articulation. Cette position neutre est différente d’un individu à un autre, car elle est propre à son développement osseux et de ses surfaces articulaires.

La position neutre sous – astragalienne

D’après le Docteur Menton Root, chaque individu a sa propre position neutre de l’articulation sous – astragalienne.

Cette position sert de point de référence pour les mesures biométriques du pied et du membre inférieur.

L’articulation sous-astragalienne est en position neutre lorsqu’elle n’est ni en pronation, ni en supination, et que l’articulation médio tarsienne est totalement pronatée, ainsi elle est verrouillée contre l’articulation sous-astragalienne.

Nous pouvons déterminer le rapport angulaire entre la position de l’arrière pied et l’avant pied grâce à la position neutre.

Intérêt de l’utilisation de la position neutre sous astragalienne

Cette position neutre est le point de référence du podologue, en effet il va s’en servir pour effectuer les mesures du membre inférieur.

La démonstration de Inman démontre que les mouvements de la sous – astragalienne influencent le tibia.

Dans cette expérience, il prend deux planchettes reliées par une charnière posée à 45°. Si la planchette horizontale tourne en pronation, alors la planchette verticale représentant le tibia tourne en dedans.

Inman

Objectivation de la position neutre de l’articulation sous – astragalienne

Elle peut être objectivée grâce à la palpation des bords de l’astragale.

On palpe la tête de l’astragale entre le pouce et l’index et l’on mobilise le pied en position de supination extrême et ensuite en position de pronation extrême.

En position supinatée, nous pouvons palper le bord externe de la tête de l’astragale, en position pronatée, nous palperons le bord interne de la tête de l’astragale. La position neutre est atteinte lorsque l’on ne peut ni palper le bord interne, ni le bord externe de la tête de l’astragale.

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Exemple analyse vidéo de la marche

Actuellement, le seul moyen d’objectiver et de quantifier la mobilité que le pied peut répercuter aux étages supérieurs (genou, hanche,.) est d’analyser avec précision la mobilité de l’articulation sous-astragalienne par vue postérieure.

exemple vidéo de cette analyse:

 

Nouveau matériel d’analyse – PodiaXP

L’examen vidéo permet au thérapeute d’apprécier une pathologie avec plus de précision afin d’adapter son traitement.

Le logiciel PodiaXP assure la détection de déséquilibres et de mouvements invisibles à l’oeil nu.

Cette aide au diagnostic permet une plus grande précision, un suivi et des comparaisons lors de la réalisation d’examens ou de bilans (Posture, marche, course…)

Les rapports illustrés permettent une meilleure compréhension de la part du patient et des prescripteurs.

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