Semelles Orthopédiques – Conseil et entretien

DESCRIPTION 

L’orthèse plantaire est un appareillage adapté sur mesures à chaque patient en fonction de la pathologie, réalisé par paire, en différents matériaux, amovible, qui est placée dans une chaussure de série.

L’orthèse plantaire est mise en place dans la chaussure du patient par le podologue qui vérifie qu’elle est bien adaptée à la chaussure et au pied du patient.

CONSEILS D’UTILISATION

Au cours des premières journées, il se peut que vous ressentiez une sorte de gène mais cet inconfort ne peut en aucun cas devenir douloureux.

Une à deux semaines peuvent être nécessaires pour une bonne accoutumance au port des orthèses fonctionnelles, c’est pourquoi, nous vous conseillons la période d’adaptation suivante :

Durant les 4 premiers jours, ne portez les semelles que 4 heures et pour les 10 jours suivants, durant toute la journée. Cependant, nous vous demandons de ne pas vous adonner à un sport avec vos semelles durant les quinze premiers jours afin de permettre aux muscles et aux structures du pied de bien se réadapter à une mobilité plus adéquate.

Après cette période, il est primordial de les porter de façon régulière en particulier pour pratiquer vos sports. Il faudra compter un mois pour obtenir une nette amélioration dans le cas des pathologies chroniques. Suivant l’évolution, on peut toujours modifier les corrections.

Les semelles peuvent être portées dans la plupart des chaussures suffisamment larges si le talon est inférieur à 4 cm. Dans les chaussures de ville, il existe parfois un soutien de confort en mousse, n’hésitez pas à l’ôter. Les semelles se portent aisément dans les chaussures de sport après avoir retiré la semelle de propreté. Ne pas porter d’orthèses plantaires avec des chaussures non lacées sous peine d’inefficacité.

Dans les activités de maison, continuer à porter les orthèses dans  des chaussures d’intérieur.

Tout compromis dans la qualité des chaussures diminuera l’efficacité de vos orthèses: sachez vous faire conseiller utilement.

CONSEILS D’ENTRETIEN

Les semelles peuvent être lavées à l’eau et au savon car elles ne craignent pas l’humidité. Ne les approchez jamais d’une source de chaleur, ça les endommagerait (radiateur, lave linge, sèche linge…)

Il est conseillé de les sortir tous les soirs des chaussures pour permettre aux orthèses de sécher, surtout chez l’enfant (port de baskets) dans le cas d’hypersudation, et contribuer ainsi la non apparition de mycoses

RENOUVELLEMENT

Les orthèses plantaires sont renouvelables, dans le cadre du remboursement :

  • une fois par an pour les adultes
  • deux fois par an pour les enfants jusqu’à 15 ans inclus, excepté pour les détériorations accidentelles, ou celles liées à une variation physiologique ou pathologique ou aux conditions particulières liées à un exercice professionnel.

Podologie et Vélo – Livre

Le but de cet ouvrage est de faire ou de refaire découvrir le cyclisme et d’aider à comprendre l’incidence que peu avoir le cycle sur le pratiquant. Que se soit en VTT ou en vélo de route, dès lors que l’homme s’installe sur sa machine des contraintes s’exercent à tous les  niveaux.

Pour remédier à ces contraintes, vos premières priorités seront :

– de bien choisir votre matériel

– de faire les réglages appropriés à votre morphologie.

D’une présentation historique aux informations pathologiques, cet ouvrage est une aide au cycliste mais aussi à tous les thérapeutes s’occupant  de cyclistes car le seul moyen de traiter efficacement les pathologies liées à ce sport est de prendre en compte le couple homme-vélo.

Toutes les collaborations, qui ont permis de réaliser ce livre, augmente encore sa valeur et montrent que même dans un sport individuel tout est une histoire d’équipe.

> Des conseils pour bien régler votre vélo

> Des astuces pour traiter vos douleurs

Matériel, position adéquate, pathologie, équipement et alimentation spécifique au vélo…vous trouverez dans cet ouvrage tous les recettes pour pratiquer votre activité préféré.

Jean Pascal ROMEUR est Dr en science de la physiologie de l’effort et des APSDEA en science de la vie et de la santéDESS en préparation physiqueBEES 2ème degré en cyclisme.

velo podologie

Le pied plat

Définition

Affaissement plantaire à l’origine d’une augmentation de la surface d’appui de la voûte plantaire du pied sur le sol. Elle touche un grand nombre d’enfants avant 6 ans, qui avec le développement squelettique et musculaire voient leur voûte plantaire se creuser (apparition de l’arche plantaire) ce qui aboutit à la concavité physiologique de la voûte plantaire chez l’adulte. Néanmoins, chez certaines personnes, cette voûte plantaire ne se creuse pas et, à l’âge adulte, ce phénomène entraîne un pied plat.

Causes

Cette anomalie de la statique du pied, qui se traduit par un affaissement de la voûte plantaire avec une disparition de l’arche interne du pied, est d’origine soit congénitale, soit acquise. Le pied plat est le résultat d’une insuffisance musculaire et ligamentaire entraînant un relâchement de la tension et de la courbure de la voûte plantaire.

Symptômes 

  • Absence de douleurs ou après la puberté, des douleurs le plus souvent liées à un excès de poids peuvent apparaitre
  • « Démarche en canard »
  • Boiterie
  • Déviation du talon vers l’extérieur dans la grande majorité des cas.
  • Les spécialistes mettent en évidence une bascule du pied en dehors (pied plat valgus).

Traitement 

pied plat 1 pied plat

Semelles 3D

SoleCAD© est un programme CAO pour la conception 3D de semelles internes, podologiques ou orthopédiques. Basé sur la mesure de la surface plantaire prise par SoleScanner©, l’utilisateur peut définir précisément la semelle suivant la surface plantaire physiologique du pied.

Traitement Hallux Valgus

Les traitements seront en fonction du cas clinique. Les différents critères de choix thérapeutiques seront en fonction :

  •  – des composants de la déformation
  •  – de la réductibilité
  •  – de la douleur
  •  – de la gêne fonctionnelle
  •  – de la gêne esthétique de la pathologie

Le traitement pédicural :

Le soin présente un rôle important car il permet d’apporter :

  1. une hygiène au pied
  2. un suivi de l’évolution des déformations
  3. un soin des hyperkératoses consécutives aux conflits avec le chaussant
  4. Ce soin permet parfois un soulagement suffisant dans les formes peu évoluées.

Les traitements orthétiques

Plusieurs moyens orthétiques peuvent être employés : les contentions nocturnes, les orthoplasties et les orthèses plantaires.

1. Les contentions nocturnes

Ce sont des appareillages de posture de l’AMTP1 qui peuvent plus ou moins corriger la déformation en fonction du degré de réductibilité. Ces contentions sont indiquées quand l’HV est douloureux à caractère nocturne (douleurs capsulo-ligamentaires).

En fait, on ne traite pas la cause, ce sont plutôt des appareillages antalgiques qui auront pour but de limiter la déformation aggravante en empêchant les rétractions capsulo-ligamentaires.

Il existe deux grands types de contentions :

  1. Le prêt-à-porter, vendu en pharmacie (non adapté à la déformation).
  2. Le sur-mesure, fait en matériaux thermoplastiques ou en polysar.

2. Les contentions diurnes ou orthoplasties

Ce sont des contentions mécaniques qui tiennent compte de la réductibilité de la déformation et du chaussant. On peut utiliser deux types d’orthoplasties :

  1. Les orthoplasties correctrices : correction de l’hallux-abductus avec un écarteur qui va diminuer les contraintes de l’articulation méta-tarso phalangienne du premier orteil en réaxant les tendons péri-articulaires et, diminuer le processus évolutif de la pathologie.
  2. Les orthoplasties protectrices :  –   protection de l’exostose ; protection des lésions liées aux déformations indirectes à type de griffes d’orteil, de supra ou infra-ductus.

L’exostose de la première tête métatarsienne rentre en conflit avec la chaussure. La bourse séreuse s’enflamme et provoque une vive douleur.

3. Les orthèses unguéales

Elles traitent les dysmorphies unguéales au niveau du gros orteil qui sont une des conséquences de l’hallux valgus, principalement de la rotation interne. On utilisera des agrafes classiques en fil dentaire métallique ou mieux, des fils de titane.

4. Les orthèses plantaires

Elles ont plusieurs objectifs :

  • soulager les douleurs
  • diminuer l’évolution de la pathologie
  • traiter les troubles statiques associés

La conception de l’orthèse plantaire passe, pour ce qui est du choix des éléments, par une réflexion pour chaque phase de la marche, sur les possibilités de modifier les différents défauts de fonctionnement du pied d’après les points principaux de l’analyse.

L’orthèse est conçue en trois parties :

  1. des éléments postérieurs pour agir sur l’arrière-pied, pour la réception ;
  2. des éléments moyens pour agir sur le médio-pied, pour l’appui unipodal ;
  3. des éléments antérieurs pour agir sur l’avant-pied, pour la propulsion.

Chaque élément peut avoir une action principale dans sa partie et des actions secondaires sur les autres parties.

En phase d’appui unipodal, il serait intéressant de pouvoir réduire l’adduction du premier métatarsien, l’abduction du gros orteil, ainsi que son valgus.

Du fait de l’exostose interne de la tête du premier métatarsien qui, de plus, peut être le siège d’une douleur conflictuelle par rapport à la chaussure, il est impossible d’imaginer placer quoi que ce soit à cet endroit pour lutter contre l’adduction. Certains ont proposé la mise en place d’une bande élastique enserrant l’ensemble des métatarsiens et posée en arrière de l’exostose. Cette solution paraît satisfaisante, excepté l’effet de garrot qui pourrait s’ensuivre. Il est possible de proposer un élément médio-tarsien moulé, qui, augmentant la surface d’appui du pied, diminue l’intensité des hyperpressions au niveau du tarse antérieur. Cet élément en forme de voûte plantaire, remonte sur le bord interne du pied le long du premier métatarsien, jusqu’en arrière de sa tête. C’est par l’intermédiaire du bord interne de la chaussure que cet élément repoussera en abduction le premier métatarsien. Pour des raisons d’encombrement, le gain dans l’abduction ne sera que de 4 à 5 mm au maximum et à condition que le bord interne de la chaussure soit suffisamment rigide.

Pour ce qui est du gros orteil, l’orthèse plantaire n’offre pas à ma connaissance d’élément capable d’en réduire l’abduction. Un élément supinateur en plan incliné ouvert en dedans placé sous le gros orteil et sous toute sa longueur peut “théoriquement” lutter contre son valgus, mais a aussi de grandes chances d’en augmenter l’abduction, voire le durillon inter-phalangien interne par effet d’opposition.

En phase de propulsion, le but serait de lutter contre la position “haute” de la tête du premier métatarsien responsable de l’hyper-appui médian de l’avant- pied.

Là aussi, aucun élément d’orthèse ne peut provoquer la flexion plantaire du premier métatarsien, redonnant à l’articulation métatarso-phalangienne toute sa valeur fonctionnelle à ce stade de la marche, surtout lorsqu’il existe un rigidus à ce niveau.

Un élément plat, placé sous la tête du premier métatarsien, se prolongeant en plan incliné jusqu’à l’articulation inter-phalangienne du gros orteil, sera de nature à rétablir le contact avec la surface d’appui et redonner une valeur fonctionnelle au premier rayon sans solliciter la flexion de l’articulation métatarso-phalangienne au risque de provoquer la douleur.

Toutefois, cet élément peut être contre-indiqué dans le cas douloureux du durillon sésamoïdien.

Pour l’élément de l’arrière pied, il faudra réaliser un examen biomécanique pour déterminé sa hauteur et sa fonction.

  • 5. Conseils sur le chaussage

Comment choisir une chaussure adaptée?

Une bonne chaussure doit être souple et légère tout en cuir et qui doit être antidérapante et épaisse. Les lacets doivent maintenir le pied sans trop être serrés pour ne pas paralyser le cou-de-pied et permettre une bonne circulation sanguine. Une paire élastiquée ou fermée par scratchs peut aussi bien encadrer le pied.

Lors de l’achat d’une paire de chaussures, vous devez vous trouver tout de suite bien dedans. De préférence, acheter les chaussures en fin de journée, lorsque les pieds ont augmenté de volume et s’étendent un peu, ce qui peut expliquer une demi-pointure supplémentaire par rapport à la taille habituelle.

Les zones importantes de la chaussures?

-1- La zone d’appui du talon à l’intérieur de la chaussure doit être horizontale. Si elle est inclinée comme le reste de la semelle, le pied glisse vers l’avant, un effet toboggan très mauvais

-2- Le talon a une hauteur de 20 à 25 mm pour les hommes et de 30 à 35 mm pour les femmes (plus haut ou plus bas il déséquilibre la marche). Ne faites pas des escarpins à talons aiguille un moyen de locomotion.

-3- La semelle doit être assez large pour supporter tout l’avant-pied. Mesurez sa plus grande largeur sur un carton, et servez-vous en lors de vos achats; une semelle plus étroite de 5-8 mm est acceptable.

-4- L’avant-pied ne doit pas être trop serré, pour éviter le frottement des parois internes sur les orteils et diminuer ainsi le risque de blessure et d’infection mycosique. Le bord interne de la chaussure doit être rectiligne, et non obliquer vers la pointe: capital surtout pour la personne qui a le pied égyptien ( le gros orteil aussi long que les autres).

-5-Un bout pointu… Pourquoi pas, à condition qu’il vienne en plus de la longueur du pied. Les orteils ne doivent pas être compressés.

Comment éviter les traumatismes et les douleurs dans les chaussures?

Pour atténuer les chocs, le modèle de chaussure doit comporter une semelle en cuir ou crêpe souple et épaisse avec un petit relief cranté pour plus d’adhérence. Evitez l’élastomère, qui échauffe, ou les semelles compensées, souvent à l’origine d’entorses. Exemple: les sabots, trop rigides, dans lesquels les pieds ne peuvent se dérouler correctement. Autre détail: la tige (partie à l’arrière du pied, au dessus du talon) et le contrefort ne doivent pas créer d’à-coups au niveau du tendon d’Achille sous peine de générer des tendinites. De plus la largeur de l’avant de la chaussure, doit être adapté à la largeur de l’avant pied, pour éviter toutes contraintes d’écrasement dans la chaussure.