L’amortissement sur la chaussure de running

Le Saint Graal pour bien des coureurs et le nerf de la guerre actuel des marques.

C’est un peu à celle qui aura le plus performant !

Mais à quoi sert-il au juste ? En position statique lorsque l’on essaie une chaussure il est là pour rassurer notre subconscient : « j’ai entendu  quelque part que c’était bien pour éviter les problème de dos, de genoux, de machin ». Du coup, on teste la chaussure en général et on pense que l’amorti apporte du confort, mais le confort ne doit être dépendant que de ce que ressent votre pied et qui est « mesurable », c’est-à-dire pour lui de pouvoir être « libre » de ses mouvements afin d’assurer son rôle moteur majeur dans la course.

L’AMORTI, LUBIE OU IMPORTANCE?

Et si pour commencer on parlait un peu de proprioception, ça vous parle ?

C’EST QUOI LA PROPRIOCEPTION ?

Parlons un peu de notre anatomie du pied : 26 os, 16 articulations, 107 ligaments et 20 muscles. Ah oui quand même ! Tout ça dans si peu d’espace, c’est dire l’importance majeure de nos pieds dans notre corps.


Sans entrer dans tous les détails sur la proprioception, cette notion désigne le fait de pouvoir percevoir, de manière consciente ou non, la position des différentes parties de notre corps et comment elles réagissent avec le monde extérieur.

En somme, cela vous permet de mieux appréhender votre environnement et de faire le nécessaire, de manière consciente ou non, afin d’interagir avec lui et de la meilleure des manières pour ne pas traumatiser votre organisme.

Un exemple pour illustrer cela : L’entorse de cheville.

Généralement ces entorses sont dûes à un défaut de proprioception. Le pied tourne, mais les capteurs ne font pas leur boulot, pas de contractions réflexes des fibulaires pour ramener la cheville et c’est donc le ligament qui « déguste » et provoque alors l’entorse.

QUAND TROP DE PROTECTION JOUE UN RÔLE INHIBITEUR

Maintenant que nous savons ce qu’est la proprioception et son rôle, imaginez-vous dans la situation suivante :

Vous portez des gants bien épais toute la journée, pas les petits gants fin avec lesquels il est facile de « percevoir » au travers, de vrai bon GROS gants bien épais et avec lesquels vous ne pouvez rien sentir de ce que vous touchez.

Pensez-vous qu’il vous serait facile de réaliser vos tâches quotidiennes aussi facilement qu’auparavant ? Pensez-vous que les muscles qui composent votre main et qui vous permettent d’attraper, de tenir, de serrer vont continuer de se développer afin de jouer leur rôle de tous les jours ?

Vous voyez un peu la problématique transposée aux pieds ?

AMORTI : QUE NOUS DISENT LES SCIENTIFIQUES !

Alors jetez un petit coup d’œil à ceux que les études scientifiques nous disent sur le sujet de l’amorti.

On a souvent entendu ce genre de phrase :

Il faut un amorti plus performant pour des plus longues distances.

Voici une première étude sur le sujet :

Is your prescription of distance running shoes evidence-based? C E Richards1,2, P J Magin1,R Callister2

Traduction : Est-ce que la recommandation de vos chaussures de course en fonction de la distance est scientifiquement fondée ?

Dans cette étude les chercheurs ont recoupé de très nombreux articles sur le sujet. Voici ce qui en ressort :

La vitesse de force d’impact au sol va engendrer une augmentation des risques de blessures, cependant la capacité de l’amorti d’une chaussure à réduire cette force d’impact ou les blessures est largement remise en doute.

La diminution de la proprioception a été clairement mise en évidence pour les chaussures à fort amorti, et de ce fait notre capacité à amortir un choc d’impact à la course dans des chaussures trop amorties l’est aussi.

Les experts en sont venus à une conclusion unanime : il n’y a aucune évidence scientifique prônant un amorti plus ou moins conséquent en fonction des distances parcourues et afin de prévenir les blessures.

Notre opinion: Un amorti, et dans amorti comprenons également l’épaisseur de semelle, s’il n’est pas trop prononcé, pourra être bénéfique pour ne pas venir trop heurter le pied. Celui qui a finalement le plus besoin de protection c’est lui. Cependant notre pied a aussi besoin de se « remuscler » car il a été habitué à trop de protection et va « devenir flemmard » .

Du coup, un peu d’amorti ne peut pas être négatif, mais trop d’amorti le sera probablement bien plus. Tout cela bien entendu en tenant compte des caractéristiques physiques et médicales du coureur. Une chaussure peu amortie ne pourra pas convenir à toutes les typologies de coureurs, mais ce travail-là c’est nous qui le réaliserons pour vous 😉

2.L’amorti de la chaussure « x » c’est le meilleur.


Encore une étude pour en parler avec pour objectif de montrer quel est l’impact de la dégradation de la chaussure, et donc de l’amorti, sur la foulée.

Running in new and worn shoes: a comparison of three types of cushioning footwear.P W Kong, N G Candelaria, D R Smith

Pour cela, la comparaison de la cinétique et de la cinématique a été réalisé avec des chaussures neuves vs des chaussures usagées. Trois modèles et marques et donc technologies différentes d’amortis ont été utilisés.

Conclusion : A la dégradation de l’amorti, les coureurs modifient leurs habitudes de course afin de maintenir constantes les charges exercés sur leur corps. En somme : Les stratégies d’adaptation à la dégradation de l’amorti de la chaussure ne sont pas affectées par les différents types d’amortis, suggérant que les coureurs devraient choisir leurs chaussures sur d’autres critères que les technologies d’amortis.

Notre opinion : Sujet très marketing sur lequel nous reviendrons dans un futur article. Recommander le changement de chaussure en se basant sur un kilométrage ne parait pas tout à fait fondé. Dans la mesure où le plus important reste notre comportement face à notre impact au contact du sol, un certain tassement de l’amorti nous oblige donc à minimiser cet impact et donc à réduire notre risque de blessures. Bien entendu, dès lors qu’une trop grande usure apparait et que la cinématique de foulée devient traumatisante, alors il convient de changer de chaussures. L’idéal pour ne pas se trouver dépourvu et faire de mauvais choix dans l’urgence ou le stress reste de prévoir une paire de chaussure de « secours » en amont de l’usure totale de l’ancienne paire et cela afin de ne pas connaitre de période de latence entre deux paires.

3. Plus tu es lourd plus il va te falloir un gros amorti.

Nous n’avons pas trouvé les études scientifiques prônant, ou non, le fait que les coureurs lourds ne devraient pas faire de la course à pied . Idem sur le fait qu’un coureur avec un indice de masse corporel élevé doit se chausser de chaussures très amorties, comme cela est souvent recommandé dans les magasins (mais nous sommes preneurs et demandeurs).

Ce que nous savons des risques de blessures liés à la course à pied vient notamment de la vitesse de force d’impact que va imposer un coureur lorsqu’il « atterrit » au sol.

Dans le cas où le coureur est en surpoids, il serait sûrement préférable, si toutefois l’on considère qu’il ne dispose pas d’une pathologie spécifique au pied, mollet ou tendon d’Achille, de faire courir cet utilisateur en chaussures pas trop amorties. Pourquoi cela ? Et bien parce que les modérations de force et vitesse d’impact sont, très généralement, diminuées lorsque l’on ressent davantage le sol. La réaction, naturelle, du corps sera de se protéger au maximum. Comme mentionné dans la vidéo ci-dessous, essayez de courir pieds nus sur des petits cailloux, vous allez chercher à avancer de manière très légère en effleurant le sol pour ne pas vous faire mal aux pieds. Mais en plus des pieds, ce sont toutes vos articulations que vous protégez.

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Un « gros amorti » va venir vous faire sentir en confiance et ne pas ressentir les chocs que vous imposez à vos corps. De telle manière, l’acceptation à la douleur va être prolongée jusqu’à arriver au point ou la blessure risque de vous guetter puis de survenir.

Notre opinion : L’amorti joue un rôle surprotecteur du pied. Nous avons appris, à nos dépend malheureusement et via nos expériences personnelles, que l’amorti ne protégeait pas forcément vos genoux, hanches et dos. Un coureur dit « lourd » va avoir besoin de se protéger au maximum, tout comme un autre coureur d’ailleurs, c’est en ce sens qu’un vrai compromis entre peu et trop d’amorti doit être trouvé. En complément, nous ajouterons qu’il est également préférable de pratiquer un sport « porté » tel que le vélo ou la natation en complément du running. Les charges sont moindres. Cependant, des études ont montré qu’un peu de stress appliqué de manière régulière et modérée, impliquait du renforcement squelettique, c’est pourquoi la course à pied n’est pas à proscrire pour un coureur lourd.

FINALEMENT AMORTI OU PAS AMORTI ?

Et bien comme souvent la réponse est plus complexe et ne peut pas être tout ou rien !

Chaque coureur possède un passé propre en tant que coureur, mais également en termes de chaussage de tous les jours. Dire que zéro amorti conviendrait à tout le monde à l’instant « T » serait une erreur. A l’inverse, recommander du gros amorti pourrait être acceptable oour certains et pour d’autre pas du tout.

Un juste milieu doit être trouvé dans la plupart des cas. Selon les profils, l’ancienneté de course, les habitudes de chaussage, bref selon de nombreux facteurs, un amorti plus ou moins important sera conseillé. Le facteur de l’amorti ne peut pas être dissocié d’autres éléments comme par exemple la rigidité, le drop, les contrôles de foulées et de stabilisation. Vous l’aurez compris, tout n’est pas blanc ou noir, et c’est pour celà que nous sommes là pour vous conseiller efficacement et de manière efficace et totalement

Alors toujours aussi convaincu qu’une bonne chaussure , c’est de l’amorti en puissance?

lien original de l’article ICI

Qu’est ce qu’une bonne chaussure?

Quelque soit la chaussure, qu’elle soit destinée à un adulte ou à un enfant, elle doit en premier lieu protéger le pied, assurer le confort et une stabilité optimale pendant la marche et le déroulé du pas. Pour un enfant, la chaussure doit être munie d’attaches pour empêcher le pied d’en sortir facilement. Pour que la chaussure joue son rôle de protection, elle doit couvrir toutes les surfaces susceptibles d’être blessées lors de la marche, au repos ou à l’occasion d’activités sportives.

Principalement, les matériaux utilisés dans la confection d’une bonne chaussure sont souples et non occlusifs afin de faciliter l’évacuation de la transpiration; la semelle est antidérapante, pas trop fine afin de protéger la plante du pied des contraintes et des irrégularités du sol, absorber les chocs sur une surface dure, elle doit également être suffisamment souple pour permettre le déroulement complet du pied lors du cycle de marche. Le talon devrait être suffisamment large pour garantir la stabilité de la cheville, et sa hauteur ne devrait pas excéder 4 cm, pour limiter le déplacement des charges de l’arrière pied vers l’avant-pied, et ainsi venir donner une contrainte sur les têtes métatarsiennes. Le revêtement interne de la chaussure devrait être lisse, sans aspérités et sans coutures.

La largeur des chaussures est indiquée par les lettres AAA, AA, A, B, C, D, E, EE, EEE et plus; la lettre A indique une chaussure étroite, tandis que la lettre E une chaussure plus large que les standards habituels. Généralement, les largeurs non standard comme D et E ne sont disponibles que dans des boutiques spécialisées. Selon les fabricants, les correspondances peuvent toutefois varier.

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Conférence Biomécanique golf

Cette conférence s’organise chaque année en collaboration avec la Fédération Française de Golf. Elle vise à présenter les dernières évolutions en terme de recherche sur la biomécanique du Golf. L’édition 2014 a rencontré un grand succès avec plus de 170 inscrits (70% d’enseignants du Golf et 30% de cliniciens [médecins, kinés, podologues, ostéopathes]).

L’édition 2015 était organisée pour la première fois sur 2 jours avec des ateliers pratiques proposés lors de la deuxième journée permettant au plus grand nombre de se familiariser avec des outils plus dédiés au monde de la recherche comme les salles d’analyse du mouvement, les plateformes de forces, les analyses biomécaniques personnalisées, les analyses éléments-fins, etc…

Cette nouvelle édition a regroupée quasiment 200 participants.

J’ai trouvé toutes les conférences très intéressantes, la qualité des intervenants était supérieure à mes attentes.

Beaucoup de personnes sont venues me poser des questions sur le rôle du podologue dans la prise en charge du golfeur.

Pour me contacter: ICI

Voici quelques photos:

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Chaussures pour la rentrée

Vous allez sans doute profiter de la rentrée scolaire pour acheter de nouvelles chaussures à votre enfant. Il a grandi et le changement de saison impose cette acquisition. Profitez-en donc pour faire examiner ses pieds par un podologue.

Avant de vous précipiter dans une boutique, la consultation d’un podologue vous permettra de vérifier que les pieds de votre enfant ne nécessitent pas un chaussage spécifique. Pour vous conseiller, le spécialiste du pied examinera les vieilles chaussures de votre petit. Objectif, mettre en évidence toute usure anormale qui révèlerait un problème de position du pied ou de posture en général qu’il conviendrait de corriger. En fonction de ces observations, il pourra vous conseiller sur le choix à faire. Si rien d’anormal n’est constaté, suivez les conseils suivants pour sélectionner la bonne paire.

  • Il est essentiel de toujours mesurer les deux pieds, en longueur et en largeur. En effet, l’un des deux pieds est toujours plus « fort » que l’autre ;
  • Une chaussure neuve doit être plus grande d’environ 12-16 mm que le plus long orteil. D’autant que le pied de votre enfant n’a pas fini de grandir ;
  • Les chaussures doivent tenir aux pieds avec des lacets, des straps ou des bandes Velcro. Si votre enfant ne sait pas encore enfiler et attacher ses chaussures tout seul, optez pour ces dernières, bien plus pratiques au quotidien ;
  • Les talons doivent être largement inférieurs à la limite de 4 cm recommandée pour les adultes, l’idéal serait qu’ils soient plats ;
  • Le talon doit avoir une base large ;
  • La partie où reposent les orteils doit être de la forme du pied et assez large pour permettre aux orteils de bouger librement et de ne pas être comprimés ;
  • Les chaussures doivent s’adapter parfaitement au talon.

Pour toutes question vous pouvez me contacter: ICI

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 Source: Union française pour la santé du pied, consulté le 24 août 2015
Article original: ICI

L’amorti à la marche et à la course

Dans le cadre des consultations podologiques, beaucoup de personnes me parlent de chaussures amortissantes. Il ne faut pas oublier que le corps est déjà capable d’amortir naturellement. Il sera donc plus intéressant dans la plupart des cas de mettre en place une semelle pour restaurer l’amorti naturelle plutôt que de mettre une semelle amortissante (type sorbotane, comme on peux en trouver dans les magasins de sports).

Pour plus de renseignements vous pouvez me contacter.