La périostite tibiale

Une périostite est un phénomène inflammatoire ou infectieux touchant le périoste ce qui se voit dans des pathologies osseuse voire générales.

En médecine sportive, cette appellation correspond à une douleur de la région jambière inférieure surtout à la partie interne du tibia. Sont exclues alors les pathologies tumorales, infectieuses et fracturaires. Il s’agit donc d’une pathologie micro-traumatique plutôt à type de tibialgie.

Sur le plan physio-pathologique, il existe une douleur et une tuméfaction que l’on peut apparenter à un stade inflammatoire. Il existe 2 volets dans cette pathologie :

– un phénomène osseux

– un phénomène musculaire

Le phénomène osseux est une modification de l’architecture osseuse sous l’effet de micro-traumatismes locaux avec réaction du périoste.

Le volet musculaire est dominant avec hypertrophie musculaire soumettant leur insertion à des tensions excessives dans des loges non-expensibles.

 Symptomatologie

C’est un syndrome bénin qui tend à diminuer par l’amélioration de l’équipement sportif. Le terrain concerné est le sujet sportif de niveau variable mais avec pratique sportive régulière et intense.

Le signe dominant est une douleur liée à l’activité sans impotence fonctionnelle nette. La douleur est le plus souvent unilatérale, rarement bilatérale. Cette douleur est :

– sourde

– de siège diaphysaire

– à la face interne et bord interne du tibia

Cette douleur est souvent même ressentie comme une sensibilité douloureuse. Cette douleur est déclenchée par l’activité sportive, amplifiée par l’intensité de celle-ci et disparaît au repos à la fin de l’effort. L’arrêt de l’activité sportive imposée entraîne la disparition permanente de la douleur.

On constate également un gonflement local parfois une petite augmentation de température locale. On peut retrouver une douleur provoquée à la face interne du tibia mais également au niveau du jambier postérieur.

 Les tests

La radio simple est souvent normale. Dans certains cas il apparaît des images périostées.

L’examen le plus performant est la scintigraphie osseuse qui montre une hyperfixation osseuse localisée dans le territoire douloureux. Cet examen est lourd pour une pathologie aussi bénigne. Cet examen est justifié en cas de diagnostic différentiels :

– fracture de fatigue

– ostéome ostéoïde

En cas de doute il reste alors l’I.R.M.

Le diagnostic différentiel avec les autres pathologies du sportif se font sur un simple examen clinique :

– tendinopathie du tibial postérieur

– tendinopathie d’insertion du triceps sural

– fasciite de la loge postérieure de jambe

– pathologie de la membrane interosseuse, parfois visualisée par des calcifications sur la radio simple

Evolution

On peut distinguer une phase aiguë et une phase chronique.

Le plus souvent tout se résume à une phase aiguë dominée par la douleur avec radio normale et régression spontanée.

La forme chronique se voit chez les sportifs à activité régulière et intense. La douleur s’étend vers le haut du tibia et à tendance a persister au repos. Il apparaît des signes radio à type d’irrégularités corticales osseuses. Cette forme nécessite toujours un traitement.

 Le traitement

– d’adapter l’entraînement pour les sportifs

– d’adapter la chaussure avec choix d’une chaussure de qualité

– des semelles orthopédiques pour les troubles statiques et dynamiques associés

– d’y associer un repos sportif passager

K-Taping

Pour les formes chroniques, le traitement local est anti-inflammatoire :

– soit par application de gels ou pommades anti-inflammatoires (Voltarène, Kétum gel)

– soit par infiltration de corticoïdes

La maladie de Raynaud

C’est le phénomène d’asphyxie sanguine locale qui peut atteindre symétriquement les extrémités supérieures ou inférieures et qui est dû à un spasme suite à une exposition au froid. Cette perturbation de la fonction hémodynamique, sous la dépendance des troubles sympathiques et endocriniens, accompagne ou non une artérite du membre inférieur.

La crise douloureuse des orteil se présente d’abord de façon intermittente sous forme de crise syncopale, la peau des orteils est cireuse, pâle, exsangue et froide. La température des pieds diminue à cause d’une hyperidrose ou parce que le pied est enfermé dans une chaussure trop serrante.

Les troubles trophiques s’installent surtout lors des crises d’asphyxie. La peau est cyanosée et violacée. Le patient se plaint de fourmillements, d’onglée, de sensations de brûlure et l’on voit apparaître des engelures sous forme de phlyctènes et de petites ulcérations. Cette affection peut évoluer vers la gangrène.

Ce sont surtout les femmes adultes appartenant à la catégorie des sujets nerveux qui sont le plus souvent atteintes. Elles sont bien souvent fumeuses.

Traitement :

Outre le traitement médical à base de vasodilatateurs ou la chirurgie par svmpathectomie, les personnes atteintes de cette affection doivent, à titre préventif, éviter de mettre des chaussures serrantes et traiter leurs troubles sudoraux.

On peut avoir recours à la podologie pour réaliser des orthoplasties correctrices et protectrices pour éviter l’asphyxie locale par hyperpression au niveau des articulations d’orteils en marteau ou en griffe, car les engelures, les ulcérations et les phlyctènes sont localisées électivement sur ces articulations.

Pour tout renseignement vous pouvez me contacter : ICI

Maladie de raynaud

Semelles Orthopédiques – Conseil et entretien

DESCRIPTION 

L’orthèse plantaire est un appareillage adapté sur mesures à chaque patient en fonction de la pathologie, réalisé par paire, en différents matériaux, amovible, qui est placée dans une chaussure de série.

L’orthèse plantaire est mise en place dans la chaussure du patient par le podologue qui vérifie qu’elle est bien adaptée à la chaussure et au pied du patient.

CONSEILS D’UTILISATION

Au cours des premières journées, il se peut que vous ressentiez une sorte de gène mais cet inconfort ne peut en aucun cas devenir douloureux.

Une à deux semaines peuvent être nécessaires pour une bonne accoutumance au port des orthèses fonctionnelles, c’est pourquoi, nous vous conseillons la période d’adaptation suivante :

Durant les 4 premiers jours, ne portez les semelles que 4 heures et pour les 10 jours suivants, durant toute la journée. Cependant, nous vous demandons de ne pas vous adonner à un sport avec vos semelles durant les quinze premiers jours afin de permettre aux muscles et aux structures du pied de bien se réadapter à une mobilité plus adéquate.

Après cette période, il est primordial de les porter de façon régulière en particulier pour pratiquer vos sports. Il faudra compter un mois pour obtenir une nette amélioration dans le cas des pathologies chroniques. Suivant l’évolution, on peut toujours modifier les corrections.

Les semelles peuvent être portées dans la plupart des chaussures suffisamment larges si le talon est inférieur à 4 cm. Dans les chaussures de ville, il existe parfois un soutien de confort en mousse, n’hésitez pas à l’ôter. Les semelles se portent aisément dans les chaussures de sport après avoir retiré la semelle de propreté. Ne pas porter d’orthèses plantaires avec des chaussures non lacées sous peine d’inefficacité.

Dans les activités de maison, continuer à porter les orthèses dans  des chaussures d’intérieur.

Tout compromis dans la qualité des chaussures diminuera l’efficacité de vos orthèses: sachez vous faire conseiller utilement.

CONSEILS D’ENTRETIEN

Les semelles peuvent être lavées à l’eau et au savon car elles ne craignent pas l’humidité. Ne les approchez jamais d’une source de chaleur, ça les endommagerait (radiateur, lave linge, sèche linge…)

Il est conseillé de les sortir tous les soirs des chaussures pour permettre aux orthèses de sécher, surtout chez l’enfant (port de baskets) dans le cas d’hypersudation, et contribuer ainsi la non apparition de mycoses

RENOUVELLEMENT

Les orthèses plantaires sont renouvelables, dans le cadre du remboursement :

  • une fois par an pour les adultes
  • deux fois par an pour les enfants jusqu’à 15 ans inclus, excepté pour les détériorations accidentelles, ou celles liées à une variation physiologique ou pathologique ou aux conditions particulières liées à un exercice professionnel.

Podologie et Vélo – Livre

Le but de cet ouvrage est de faire ou de refaire découvrir le cyclisme et d’aider à comprendre l’incidence que peu avoir le cycle sur le pratiquant. Que se soit en VTT ou en vélo de route, dès lors que l’homme s’installe sur sa machine des contraintes s’exercent à tous les  niveaux.

Pour remédier à ces contraintes, vos premières priorités seront :

– de bien choisir votre matériel

– de faire les réglages appropriés à votre morphologie.

D’une présentation historique aux informations pathologiques, cet ouvrage est une aide au cycliste mais aussi à tous les thérapeutes s’occupant  de cyclistes car le seul moyen de traiter efficacement les pathologies liées à ce sport est de prendre en compte le couple homme-vélo.

Toutes les collaborations, qui ont permis de réaliser ce livre, augmente encore sa valeur et montrent que même dans un sport individuel tout est une histoire d’équipe.

> Des conseils pour bien régler votre vélo

> Des astuces pour traiter vos douleurs

Matériel, position adéquate, pathologie, équipement et alimentation spécifique au vélo…vous trouverez dans cet ouvrage tous les recettes pour pratiquer votre activité préféré.

Jean Pascal ROMEUR est Dr en science de la physiologie de l’effort et des APSDEA en science de la vie et de la santéDESS en préparation physiqueBEES 2ème degré en cyclisme.

velo podologie

Le pied plat

Définition

Affaissement plantaire à l’origine d’une augmentation de la surface d’appui de la voûte plantaire du pied sur le sol. Elle touche un grand nombre d’enfants avant 6 ans, qui avec le développement squelettique et musculaire voient leur voûte plantaire se creuser (apparition de l’arche plantaire) ce qui aboutit à la concavité physiologique de la voûte plantaire chez l’adulte. Néanmoins, chez certaines personnes, cette voûte plantaire ne se creuse pas et, à l’âge adulte, ce phénomène entraîne un pied plat.

Causes

Cette anomalie de la statique du pied, qui se traduit par un affaissement de la voûte plantaire avec une disparition de l’arche interne du pied, est d’origine soit congénitale, soit acquise. Le pied plat est le résultat d’une insuffisance musculaire et ligamentaire entraînant un relâchement de la tension et de la courbure de la voûte plantaire.

Symptômes 

  • Absence de douleurs ou après la puberté, des douleurs le plus souvent liées à un excès de poids peuvent apparaitre
  • « Démarche en canard »
  • Boiterie
  • Déviation du talon vers l’extérieur dans la grande majorité des cas.
  • Les spécialistes mettent en évidence une bascule du pied en dehors (pied plat valgus).

Traitement 

pied plat 1 pied plat